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QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ?

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QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ? Empty QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ?

Message par Rinoa Heartilly Mar 26 Mar - 22:18

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QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ?

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Présentation
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Un des plus grands voiles qui sépare l'humanité de la vérité est l'existence de nombreux dogmes au sein de tous les courants religieux. Ces dogmes sont très anciens et ils sont responsables de conflits parfois plurimillénaires entre les hommes. Ils freinent la progression du genre humain puisque c'est en leur nom que de nombreux peuples ont rejeté les messagers de Dieu venus pour être des maillons du Plan divin pour l'humanité. Ces dogmes constituent donc un frein et un empêchement à l'établissement de l'unité du genre humain.

Le Christianisme a été confronté - et continu d'être confronté - à cette problématique qui l'empêche d'accomplir son destin universel, celui d'unir toute l'humanité autour de la volonté de Dieu révélée à Son messager Jésus-Christ. Un des dogmes les plus tenaces qui est en vogue dans la chrétienté est de considérer que Jésus est le Fils Unique de Dieu et que puisqu'il en est ainsi, aucun messager du passé n'a sa stature et aucun autre messager après lui ne peut être accepté ou être considéré comme son égal.

Je vous propose d'étudier scientifiquement tous les arguments et versets qui ont donné naissance à ce dogme. Je démontrerai ensuite pourquoi cette croyance est erronée en m'appuyant essentiellement sur d'autres versets bibliques voire même ceux que nos détracteurs utilisent. L'objectif de cet article n'est donc pas de nier certains versets bibliques au détriment d'autres. Les hommes ont souvent tendance à faire se confronter les versets qu'ils ne comprennent pas. Cette approche n'est à mon sens pas la bonne. Puisque la Bible contient la parole divine, alors celle-ci est cohérente et les différentes approches qu'elle développe ne sont pas contradictoires mais complémentaires.

Mon objectif est donc de réconcilier ces points de vus divergents entre chrétiens et musulmans et de les faire cohabiter et coexister au sein d'une approche théologique de la figure christique cohérente qui réconcilie le Christianisme et l'Islam. Face à l'ampleur des positions contradictoires concernant le statut de Jésus, je vous propose d'étudier un à un les différents points de vues concernant la station du Christ et les arguments sur lesquels chacune de ces positions se fonde.
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Sommaire
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Rinoa Heartilly
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Message par Rinoa Heartilly Mar 26 Mar - 23:11

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I - JÉSUS EST-IL DIEU ?
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o Présentation de la première partie

De nombreux chrétiens considèrent que Jésus est Dieu. C'est le cas de nombreuses églises évangéliques qui tiennent un discours très agressif en essayant d'imposer leur point de vue à ce sujet au reste de la chrétienté et de l'humanité. Ils basent leur théorie sur plusieurs arguments qui démontreraient que Jésus serait la Personne de Dieu.

Je vous propose d'étudier ensemble chaque « argument » en analysant tous les versets sur lesquels ils établissent chacune de leurs positions pour démontrer la divinité de Jésus-Christ. Après avoir fait quelques recherches, il s'avère que ceux qui considèrent Jésus comme étant Dieu fondent leur avis sur quatre arguments majeurs.

A) Jésus est Dieu car il se serait désigné comme étant un avec le Père.

B) Jésus est Dieu car ses apôtres et ceux qui l'ont connu le considéraient comme étant Dieu.

C) Jésus est Dieu car il avait des facultés que Dieu seul possède.

D) Jésus est Dieu car certaines prophéties bibliques annonciatrices de sa venue le désignent comme étant Dieu. L'étude de cet argumentaire ne fera pas l'objet d'un chapitre à part étant donné qu'il sera analysé dans les chapitres A, B et C de cette première grande partie.

Après avoir décortiqué ces quatre arguments, j'analyserai dans la deuxième grande partie de cette étude la relation qu'a Jésus avec l'Esprit-Saint. Enfin, dans la dernière partie de cette étude, j'expliciterai, à la lumière des textes bibliques, la véritable nature de la relation de Jésus avec Dieu.


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Rinoa Heartilly
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Message par Rinoa Heartilly Mar 26 Mar - 23:49

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A) « Jésus est Dieu car il s'est désigné comme étant un avec le Père »
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Certains chrétiens considèrent que Jésus et le Père ne forment qu'une seule entité, Jésus n'étant seulement que la forme incarnée de Dieu le Père, partageant donc totalement Son identité et Son essence. Ils considèrent donc que Jésus est Dieu, le Père incarné en un seul homme : Jésus. Voici le principal verset sur lequel ils s'appuient pour faire une telle affirmation.

« Moi et le Père nous sommes un. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, verset 30)

o Analyse de la nature de l'union entre Jésus et Dieu

Dans ce verset, Jésus nous explique que le Père, c'est-à-dire Dieu, et lui-même sont un. Ainsi, selon les tenants de ce dogme, ce verset justifierait le fait que Jésus soit assimilé à Dieu. Mais est-ce réellement le cas ? En réalité non. et l'analyse d'autres versets bibliques va le démontrer d'une manière éclatante. Je vous propose de débuter cette analyse par ce premier extrait :

« Ce n'est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 17, versets 20 à 23)

Dans ces versets, Jésus explique ce qu'il faut comprendre lorsqu'il dit que le Père et lui sont un. Il affirme que tous ceux qui « croiront en moi par leur parole » seront « aussi un en nous ». Donc, Jésus dit clairement que ceux qui croient en sa parole seront un en Dieu et en lui, tout comme Jésus est un avec Dieu. Si nous appliquons l'interprétation littéraliste des tenants de ce dogme, nous devons donc conclure que tous les hommes qui croient en la parole de Jésus-Christ sont également Dieu, ce qui est parfaitement impossible étant donné que Dieu est un Dieu Unique.

o Comme tous les prophètes, Jésus a prêché un monothéisme pur

Tous les prophètes de l'Ancien Testament sont venus pour attester que Dieu est un Dieu unique et qu'il n'est point d'autre Dieu que Lui.

« Écoute, Israël ! l'Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel. »
(Thora, Livre du Deutéronome, Chapitre 6, verset 4)

Et Jésus est venu pour confirmer cette réalité.

« Jésus répondit : Voici le premier : Écoute, Israël, le Seigneur, notre Dieu, est l'unique Seigneur. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 12, verset 29)

Parfois, le terme de « Seigneur » désigne Jésus dans le Nouveau Testament et non Dieu, mais quand c'est le cas, il existe la plupart du temps une distinction entre le « Seigneur » Jésus et Dieu le « Père ».

« Afin que tous ensemble, d'une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. »
(Épître aux Romains, Chapitre 15, verset 6)

o L'unité entre Jésus et Dieu est de nature spirituelle

Mais alors, de quelle unité parle Jésus quand il affirme que lui et le père sont un ? En se penchant sur les écrits du Nouveau Testament, on se rend compte que la communion à laquelle Jésus fait référence vis-à-vis de Dieu concerne la volonté divine et non une quelconque incarnation divine dans le monde matériel. Cette indication nous est d'ailleurs fournie au début du verset où Jésus dit que le Père et lui sont un.

« Jésus leur répondit : « Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les oeuvres que je fais au nom de mon Père rendent témoignage de moi. Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis. Mes brebis entendent ma voix; je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle; et elles ne périront jamais, et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père nous sommes un. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, versets 25 à 30)

Dans ce passage, Jésus nous informe que ce sont les oeuvres qu'il fait « au nom du Père » qui rendent témoignage de lui, c'est-à-dire que les oeuvres qu'il fait et la Foi qu'il professe rendent témoignage qu'il fait la volonté de Dieu... Le « Père » - qui est Dieu plus grand que tous comme le rappelle Jésus - et le « Fils » sont en parfaite communion, dans la plus parfaite unité spirituelle. C'est donc parce que la volonté divine et sa propre volonté sont en parfaite concordance que le Christ justifie son Ministère auprès des hommes. La suite de ce verset confirme que c'est par l'unité de la volonté entre Dieu et Jésus qu'il faut comprendre qu'ils sont « un ».

« Moi et le Père nous sommes un ». Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider. Jésus leur dit : « Je vous ai fait voir plusieurs bonnes oeuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ? » Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu ». Jésus leur répondit : « N'est-il pas écrit dans votre loi : « J'ai dit : Vous êtes des dieux ? » Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie, celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : « Tu blasphèmes ! » Et cela parce que j'ai dit : « Je suis le Fils de Dieu ». Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, versets 30 à 38 )

o Jésus rappelle que les écrits saints nomment « dieu » certains prophètes

Cette succession de versets apporte la preuve définitive que c'est par leur volonté commune que Jésus et le Père sont un. Analysons un à un ces versets.

a) « Jésus leur dit : « Je vous ai fait voir plusieurs bonnes oeuvres venant de mon Père : pour laquelle me lapidez-vous ? » :

Dans ce verset, Jésus confirme qu'il est un dans le Père étant donné qu'il a fait voir aux enfants d'Israël « plusieurs bonnes oeuvres » venant de Dieu. C'est ainsi qu'il justifie cette affirmation.

b) « Ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu » :

Ce passage confirme que les juifs qui faisaient face à Jésus n'ont pas compris le sens de son affirmation. Tout comme ceux qui sont partisans du dogme selon lequel Jésus serait Dieu, ils comprennent littéralement des versets qui décrivent une réalité spirituelle qu'ils ne comprennent pas. C'est ainsi qu'ils veulent lapider Jésus en l'accusant de se prendre pour le Dieu unique.

c) « Jésus leur répondit : « N'est-il pas écrit dans votre loi : « J'ai dit : Vous êtes des dieux ? » Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie... »

Ce verset est très important. Dans celui-ci, Jésus justifie théologiquement, par les écrits sacrés de l'Ancien Testament, l'affirmation selon laquelle il est un en Dieu. Il est clair et évident que les juifs qui font face à Jésus au moment où il dit que « lui et le Père ne sont qu'un » comprennent cette affirmation de manière littérale. Jésus signifie donc clairement que son affirmation n'est qu'une parabole qui n'est pas à comprendre littéralement. Et la réponse de Jésus à cette ambiguïté est très astucieuse et pertinente, puisqu'elle démontre d'une manière claire que son affirmation « moi et le Père sommes un » est à comprendre de la même façon que les versets de l'Ancien Testament où le terme « dieu » pour désigner des hommes est employé. En effet, il existe dans la Thora et dans les Psaumes des versets où Dieu appelle « dieu » avec un « d » minuscule (même s'ils sont traduits en français par « Dieu » avec un « D » majuscule) les hommes qui reçoivent des messages de Sa part et qui communiquent donc la volonté divine au monde.

« Moïse dit : « Ah ! Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer ». Alors la colère de l'Éternel s'enflamma contre Moïse, et il dit : « N'y a t-il pas ton frère Aaron, le Lévite ? Je sais qu'il parlera facilement. Le voici lui-même, qui vient au-devant de toi ; et, quand il te verra, il se réjouira dans son coeur. Tu lui parleras, et tu mettras les paroles dans sa bouche ; et moi, je serai avec ta bouche et avec sa bouche, et je vous enseignerai ce que vous aurez à faire. Il parlera pour toi au peuple ; il te servira de bouche, et tu tiendras pour lui la place de Dieu. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 4, versets 13 à 16)

Dans ces versets, Moïse est en « discussion » avec l'Éternel. Celui-ci charge Moïse d'une grande mission envers les enfants d'Israël ainsi que Pharaon. Moïse dit à l'Éternel qu'il craint de ne pas pouvoir mener sa mission à bien étant donné qu'il éprouve des difficultés en terme d'élocution. Dieu lui informe alors qu'il sera assisté dans sa mission par son frère Aaron qui est plus à l'aise dans sa faculté à s'exprimer. Dieu dit à Moïse qu'Il leur dictera ce qu'ils auront à faire, c'est-à-dire Sa volonté, et il informe Moïse qu'il tiendra auprès d'Aaron « la place de Dieu ». Allons-nous pour autant affirmer que Moïse est Dieu parce que l'Éternel l'a désigné ainsi ? Bien sûr que non. Pourtant, comme le dit Jésus, « l'Écriture ne peut être anéantie », ce qui signifie que ce verset a un sens et une réalité concrète. D'après ma compréhension, ce verset signifie que Moïse aura l'autorité sur son frère qui suivra sa volonté lorsqu'il s'exprimera devant les gens, volonté que lui-même tiendra de Dieu.

Par ailleurs, il existe d'autres versets où Dieu appelle par le terme de « Dieu » certains de Ses messagers.

« L'Éternel dit à Moïse : Vois, je te fais Dieu pour Pharaon : et Aaron, ton frère, sera ton prophète. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 7, verset 1)

La signification du mot « Dieu », quand celui-ci désigne un autre être que le seul Dieu, correspond tantôt à un homme dont l'attitude et les actes concordent parfaitement avec la volonté divine ; mais aussi à un être à qui Dieu a accordé une autorité spirituelle sur l'humanité ou sur un peuple précis. Voici un commentaire à ce sujet de l'érudit musulman, Ahmad Anas Lala sur son site « Maison Islam » :

« Dans l'Ancien Testament, le terme « dieu » – avec un d minuscule – peut également signifier deux choses :
– premièrement) « l'être à qui on rend un culte ». Il se peut que cet être mérite qu'on lui rende un culte – comme Dieu. Mais il se peut aussi que cet être ne le mérite pas mais que des humains le fassent – c'est ce qui explique l'expression biblique « le dieu des Cananéens », qui ne signifie pas que les Fils d'Israël avait un dieu et les Cananéens un autre (certains chercheurs contemporains, n'ayant pas compris ce point, ont cru que les Fils d'Israël sont passés de la monolâtrie – « Elohim » / « Yahvé » étant une divinité tribale inventée par les Fils d'Israël à l'instar des divinités tribales inventées par les tribus voisines – au monothéisme – « Elohim » / « Yahvé » ayant été ensuite, suite à la déportation des Fils d'Israël à Babylone, considéré comme la divinité qui préside aux destinées des autres peuples aussi, donc qui préside à tout l'univers, donc qui est le créateur et le gérant de tout l'univers) ;
deuxièmement) « l'être qui est important » (sans que cela implique qu'un culte lui soit rendu).
Ainsi, il est relaté en Exode que Dieu dit à Moïse, parlant de Aaron : « Lui parlera pour toi au peuple, il sera ta bouche et tu seras son dieu » (Exode 4/16). Toujours en Exode, il est relaté que Dieu dit à Moïse : « Vois, je t'établis comme dieu pour Pharaon, et ton frère Aaron sera ton prophète » (Exode 7/1). Le terme « dieu » ne signifie pas, ici, « objet de culte » : Dieu n'a sûrement pas voulu dire à Moïse qu'il devra être l'objet de culte de la part de Pharaon : tout ceci est à prendre dans le sens figuré : on peut, dans la TOB, lire ce commentaire en note de bas de page : « c'est-à-dire « il sera ton porte-parole », comme un prophète est le porte parole de Dieu » (TOB) ; ceci par rapport à Aaron. Et par rapport à Pharaon, le propos signifie que Pharaon devra écouter la voix de Moïse lui transmettant ce que Dieu agrée.
Ibn Taymiyya aussi a cité ce double sens que peut revêtir le terme « dieu » dans les textes des Écritures antérieures (Al-Jawâb us-sahîh, 2/176).
» (https://www.maison-islam.com/articles/?p=399)

C'est dans ce sens, et uniquement dans ce sens qu'il faut comprendre les versets des Psaumes que les chrétiens appliquent à Jésus.

« Tu es le plus beau des fils de l'homme, La grâce est répandue sur tes lèvres : C'est pourquoi Dieu t'a béni pour toujours. Vaillant guerrier, ceins ton épée, -Ta parure et ta gloire, Oui, ta gloire ! -Sois vainqueur, monte sur ton char, Défends la vérité, la douceur et la justice, Et que ta droite se signale par de merveilleux exploits ! Tes flèches sont aiguës ; Des peuples tomberont sous toi ; Elles perceront le coeur des ennemis du roi. Ton trône, ô Dieu, est à toujours ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité.  Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté : C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie, par privilège sur tes collègues. »
(Livre des Psaumes, Chapitre 45, versets 3 à 8 )

Il est évident que le Prophète David ne confessait pas ici la croyance en deux déités, pas plus qu'il n'attribuait de divinité à aucun prophète. Ce passage n'est pas à comprendre littéralement mais plutôt à la lumière de tout ce que j'ai précédemment exposé. Il est évident que ce passage se réfère à un messager de Dieu (« ton Dieu t'a oint ») auquel Dieu aura doté une autorité spirituelle incontestable sur le reste de l'humanité (« par privilège sur tes collègues »). Nous avons vu dans une étude précédente (http://etoilespirituelle.over-blog.com/2017/12/l-annonce-de-la-venue-du-prophete-mouhammad-dans-la-bible-4.html) que le terme de « Sceptre » (tout comme celui de « Trône ») se réfère à la prophétie donc à une souveraineté spirituelle, mais également à la « souveraineté temporelle », c'est-à-dire à un personnage qui aura un « pouvoir » politique.

C'est également dans ce sens qu'il faut comprendre ces fameux versets de l'Évangile selon Jean.

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, versets 1 et 2)

Si on les comprend au sens propre, ces versets n'ont aucun sens à moins que l'on sorte d'un cadre purement monothéiste. En effet, puisque la Parole était avec Dieu, elle ne pouvait pas être Dieu stricto sensu. Cette Parole, qui est en réalité le Verbe ou l'Esprit-Saint, émane de Dieu, mais elle n'est pas Dieu au sens propre du terme car Dieu dans son essence originelle et réelle transcende totalement toute réalité, y compris celle qui émane de Lui. Le rôle de l'Esprit-Saint est de manifester les attributs divins, qui sont les caractéristiques spirituelles de Dieu prenant une « forme » intelligible pour le genre humain et la création. Grâce à cette effusion spirituelle émanant de Lui, mais n'étant qu'une image de Sa réalité propre, l'homme parviendra à connaître Dieu.

« Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 18 )

Je reviendrai ultérieurement sur le concept de « Fils unique » développé dans les Évangiles, mais il est intéressant de noter la nuance présente dans ce verset. En effet, « personne n'a jamais vu Dieu » dans sa véritable essence mais le « Fils unique » l'a fait connaître spirituellement sans pour autant le rendre visible dans son essence réelle. Puisque cet Esprit-Saint venu de Dieu est chargé de manifester « l'image » de Dieu à la création, cet Esprit a l'autorité et la supériorité sur la création entière, d'où le fait qu'il soit appelé « dieu » par Jean, tout comme Moïse fut appelé « dieu ».

Cette nuance entre le Dieu Unique et ce « dieu » au sens figuré se retrouve jusque dans les mots employés dans le texte biblique originel :

« Quelqu'un pourrait voir dans cette phrase la preuve que Jésus, qui est Verbe de Dieu, disait bien être Dieu. Or deux choses sont ici à noter...
La première est que cette traduction ne rend pas tout à fait compte d'une nuance présente dans l'original grec… La langue française, comme d'autres langues européennes modernes, a établi une distinction entre « dieu » – avec un d minuscule – et « Dieu » – avec un d majuscule – : le premier est un nom commun, le second un nom propre. Dans la traduction suscitée, nous avons à deux reprises le terme « Dieu ». Or, contrairement à ce que laisse croire cette traduction, l'original grec emploie deux termes différents :
--- dans le passage « le Verbe était avec Dieu », nous avons les mots : « ton théon », avec, donc, un article, ce qui signifie : « le dieu », autrement dit : « Dieu » ;
--- par contre, dans la seconde phrase, nous avons seulement « théos », sans article, ce qui signifie seulement « un dieu » et non pas « Dieu ».
La différence est de taille, comme nous l'avons vu : le terme « dieu » a été employé à propos de Moïse aussi, au sens figuré, et sans que cela lui confère un sens de culte
. » (https://www.maison-islam.com/articles/?p=399)

o Une nouvelle approche monothéiste des prophéties de l'Ancien Testament

C'est également dans ce sens qu'il faut comprendre cette célèbre prophétie présente dans le Livre d'Ésaïe :

« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule ; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 9, verset 6)

Ceux qui divinisent Jésus utilisent souvent ce verset pour justifier leur croyance, mais en réalité ils comprennent mal ce verset qui ne divinise en aucun cas le Messie à venir mais qui lui attribue les termes de « Dieu puissant » (avec un d minuscule), de « Père éternel », c'est-à-dire d'un homme qui aura l'autorité sur toute la création et qui sera l'incarnation même de l'Esprit Divin dans le monde des hommes. Cette autorité est de nature purement spirituelle, pour autant elle ne fait pas de Jésus le Dieu Unique. En effet, c'est sa sagesse, la pureté de son caractère (« Admirable »), et la droiture de ses décisions (« Conseiller ») qui justifieront cette autorité spirituelle, qui est une autorité transcendante (« Dieu puissant ») et éternelle (« Père éternel ») émanant de Dieu. Ces qualités seront à tel point épurées qu'elles refléteront parfaitement les qualités du Dieu Unique. C'est de la sorte que le Dieu Unique deviendra visible pour la création, sans que le vecteur (Jésus) de Son apparition soit lui-même Dieu. C'est dans ce sens que Jésus dit à Philippe :

« Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 9)

Revenons un instant sur ce que nous dit Jésus :

« Jésus leur répondit : « N'est-il pas écrit dans votre loi : « J'ai dit : Vous êtes des dieux ? » Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie... »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, versets 34 et 35)

Jésus nous donne ici une information précieuse : les écrits saints appellent « dieu » (bien que traduit par « Dieu ») ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, donc en premier lieu Ses messagers qui sont chargés de transmettre Sa parole aux hommes. Jésus était indubitablement l'un d'eux, mais il n'était pas le seul, c'est d'ailleurs pour cette raison que le verset emploie le terme « dieux » au pluriel !

Un des arguments les plus courants de ceux qui divinisent Jésus est que, selon eux, « Dieu le Père » et « Jésus-dieu » désignent exactement la même réalité dans les écrits bibliques, qui serait un Dieu Unique s'étant incarné en Jésus pour sauver l'humanité. Or, tout ce que j'ai exposé contredit de fond en comble ce dogme, et Jésus lui-même apporte un élément de plus à la réfutation de ce dogme. En effet, pour justifier que le Père et lui sont un, il cite un verset des Psaumes de David qui est bien connu :

« J'avais dit : Vous êtes des dieux, Vous êtes tous des fils du Très Haut. »
(Livre des Psaumes, Chapitre 82, verset 6)

En citant ce célèbre verset des Psaumes pour répondre aux pharisiens l'accusant de se prendre pour le Dieu Unique, Jésus indique clairement que sa phrase « Moi et le Père sommes un » est une parabole dont le sens est similaire à ce verset des Psaumes. Ces hommes qui font la volonté de Dieu et Son bon plaisir sont appelés « dieu » ou « Fils de Dieu ». Ils sont plusieurs, c'est la raison pour laquelle les Écrits de l'Ancien Testament les désignent par le terme de « dieux » au pluriel. Pourtant, tout le monde sait que l'Ancien Testament professe une doctrine rigoureusement monothéiste, comme nous l'avons vu plus tôt. Et une fois de plus, il est triste de constater que les pharisiens qui étaient censés être érudits de l'Ancien Testament n'en avaient pas compris un seul mot, accusant ainsi à tort Jésus de se faire Dieu...

« Jésus leur répondit : Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez ni les Écritures, ni la puissance de Dieu. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 26, verset 54)

o Jésus utilisait souvent des paraboles dans son enseignement

D'ailleurs, ceci n'a rien de surprenant dans la mesure où Jésus parlait fréquemment en paraboles, surtout lorsqu'il abordait des sujets spirituels.

« Il leur dit cette autre parabole : Le royaume des cieux est semblable à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine, jusqu'à ce que la pâte soit toute levée. Jésus dit à la foule toutes ces choses en paraboles, et il ne lui parlait point sans parabole. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 13, versets 33 et 34)

Ces deux versets nous donnent deux informations capitales. La première est que Jésus utilise des images d'objets matériels pour parler de réalités spirituelles afin de familiariser le peuple avec celles-ci. La deuxième information que nous fournit ce verset est que Jésus utilisait uniquement des paraboles pour s'adresser aux gens de son époque et donc que la globalité de ses enseignements sur des sujets métaphysiques n'étaient pas à prendre au pied de la lettre. Ces paraboles sont utilisées à titre de comparaison pour permettre aux hommes de se faire une idée d'un domaine, la spiritualité, qui transcende leur réalité quotidienne. C'est à ce titre que Jésus pouvait utiliser des éléments de langage de la vie quotidienne pour les comparaison à des réalités métaphysiques transcendantes.

« Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 14)

Ou bien :

« Jésus leur dit : Si vous étiez enfants d'Abraham, vous feriez les oeuvres d'Abraham. Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a point fait. Vous faites les oeuvres de votre père. Ils lui dirent : Nous ne sommes pas des enfants illégitimes ; nous avons un seul Père, Dieu. Jésus leur dit : Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens ; je ne suis pas venu de moi-même, mais c'est lui qui m'a envoyé. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 8, versets 39 à 44)

Ces versets de l'Évangile selon Jean démontrent très clairement que le langage que tient Jésus est métaphorique car il est évident que les pharisiens n'avaient pas stricto sensu le Diable pour père... D'ailleurs, eux-mêmes l'avaient compris car ils rétorquèrent que c'était Dieu leur Père, alors que précédemment ils avaient traité Jésus de blasphémateur pour avoir dit cela, ce qui indique dans quel degré de fourberie ils étaient tombés...

Puisque la nature spirituelle du Royaume de Dieu est transcendante, elle fut particulièrement difficile à appréhender pour les peuples de l'époque qui vivaient dans une condition matérielle rudimentaire. L'objectif de la mission de Jésus fut de permettre aux hommes d'atteindre le seuil du royaume de Dieu et d'y entrer. Pour y parvenir, les hommes n'avaient d'autre choix que se familiariser avec la spiritualité car c'est l'Esprit qui gouverne ce royaume et non quelconque élément matériel...

« Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 3, verset 5)

Et c'est grâce aux paraboles qu'il utilisait à bon escient que Jésus parvenait à initier les hommes qui étaient étrangers à la spiritualité. Bien qu'il ne fallait, en aucun cas, comprendre ces paraboles littéralement, certains hommes - y compris parmi ses disciples - se fourvoyaient en les interprétant au sens propre...

« Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il rentrer dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 3, versets 1 à 6)

L'utilisation de ces paraboles poursuit plusieurs autres objectifs... L'un d'entre eux est d'éprouver les hommes pour distinguer ceux qui suivent la lettre du texte sacré de ceux qui en suivent l'esprit. Pour trouver Dieu, il est nécessaire d'avoir une démarche et une approche spirituelle dénuée de tout matérialisme et littéralisme.

« Les disciples s'approchèrent, et lui dirent : Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? Jésus leur répondit : Parce qu'il vous a été donné de connaître les mystères du royaume des cieux, et que cela ne leur a pas été donné. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient point, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne comprennent. Et pour eux s'accomplit cette prophétie d'Ésaïe : Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point ; Vous regarderez de vos yeux, et vous ne verrez point. Car le coeur de ce peuple est devenu insensible... »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 13, versets 10 à 15)

La dernière indication de cette explication de Jésus est très importante. La raison pour laquelle la plupart des hommes ne comprennent pas les paraboles de Jésus et passent à côté de leur sens réel est que « leur coeur est devenu insensible », c'est-à-dire que leur capacité à percevoir la réalité spirituelle de la vie et de Dieu est défaillante et les empêche d'atteindre la pleine compréhension des enseignements de Jésus.

C'est la raison pour laquelle certains pharisiens ne comprenaient pas les paraboles relatives à la relation que Jésus entretient avec Dieu... Quand Jésus parlait de l'unité qui le liait avec la volonté divine, eux pensaient qu'il se faisait Dieu...

« Les Juifs lui répondirent : Ce n'est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, verset 33)

La réponse de Jésus est très astucieuse car elle écarte définitivement toute idée de prétention de sa part à être Dieu.

« Jésus leur répondit : « N'est-il pas écrit dans votre loi : « J'ai dit : Vous êtes des dieux ? » Si elle a appelé dieux ceux à qui la parole de Dieu a été adressée, et si l'Écriture ne peut être anéantie... celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu. Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, versets 34 et 38 )


Dernière édition par Rinoa Heartilly le Jeu 28 Mar - 23:52, édité 1 fois

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QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ? Empty Re: QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ?

Message par Rinoa Heartilly Jeu 28 Mar - 17:03

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B) « Jésus est Dieu car ses apôtres et ceux qui l'ont connu le considéraient comme étant Dieu »
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o L'apôtre Thomas aurait-il considéré Jésus comme étant Dieu ?

Ceux qui considèrent que Jésus est réellement Dieu se basent également sur certains versets de l'Évangile et sur certains épîtres dans lesquels certains apôtres du Christ semblent considérer Jésus comme étant le Dieu Unique. Alors, les plus grands apôtres de Jésus l'ont-ils considéré comme étant Dieu, le Yahvé de l'Ancien Testament ? Je vous propose d'étudier ensemble ces passages afin de voir s'ils résistent à l'analyse et pour tirer ce sujet au clair. Voici le premier passage :

« Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 20, versets 26 à 31)

Voici le premier passage qu'utilisent ceux qui divinisent Jésus pour affirmer que ses apôtres croyaient en sa divinité. Bien qu'à prime abord, il soit culotté de leur part d'utiliser un tel extrait pour affirmer une théorie qui contredit tant de versets où Jésus nie une quelconque divinité, il convient de l'analyser malgré tout avec sérieux et sang froid, car c'est malheureusement à cause de telles ambiguïtés que des dogmes imaginaires se forment et égarent une multitude de peuples.

Resituons donc le contexte de ce passage. Avant de mourir physiquement sur la croix, Jésus avait prophétisé à ses disciples que Dieu le ressusciterait.

« Car il enseignait ses disciples, et il leur dit : Le Fils de l'homme sera livré entre les mains des hommes ; ils le feront mourir, et, trois jours après qu'il aura été mis à mort, il ressuscitera. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 9, verset 31)

La résurrection du Christ est son ultime miracle et un des plus grands signes du caractère transcendant de sa mission. Cette résurrection a pour objectif de démontrer la supériorité de l'Esprit sur la chair et de prouver l'immortalité du Christ et de ceux qui font la volonté de Dieu.

Lorsque l'existence terrestre de Jésus prit fin, celui-ci accomplit littéralement la prophétie qu'il avait prédit en faisant plusieurs apparitions à certains de ses disciples. C'est ainsi qu'il fit une apparition à Marie de Magdala :

« Jésus lui dit : Marie ! Elle se retourna, et lui dit en hébreu : Rabbouni ! c'est-à-dire, Maître ! Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 20, versets 16 à 18 )

Ce passage ressemble un peu à l'apparition de Jésus à Thomas. Là aussi, Marie marque son exclamation en disant « Maître ! » lorsqu'elle aperçoit Jésus. Dans ce passage, Jésus lui ordonne de ne pas le toucher, sans doute parce qu'il désire qu'elle se contente de ce qu'elle voit et qu'elle ne cherche pas à percer le mystère de la matérialité ou de l'immatérialité de son apparition. Jésus lui demande d'informer ses autres disciples qu'il va bientôt s'élever vers Dieu. Et il précise bien dans ce passage que le Dieu vers qui Il s'élève est son Dieu. Si Jésus était lui-même Dieu, il ne pourrait pas dire du Père qu'Il est son Dieu. Marie de Magdala s'exécute en annonçant aux disciples de Jésus que celui-ci lui est apparu et elle leur répète ce qu'il lui a dit. Jésus apparut ensuite à d'autres disciples.

« Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses. Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu'ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d'eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 20, versets 18 à 20)

Étant donné le côté mystérieux de cette apparition, il est possible que certains apôtres ne la comprenaient pas ou étaient dubitatifs vis-à-vis du sens et de la réalisation de celle-ci. Cela semble être le cas de Thomas, qui visiblement, doutait de la réalisation effective de la résurrection que le Christ avait prophétisé à propos de lui-même. Quand on lui rapporta ces apparitions, l'apôtre Thomas était très sceptique et douteux de la réalité de celles-ci.

« Les autres disciples lui dirent donc : Nous avons vu le Seigneur. Mais il leur dit : Si je ne vois dans ses mains la marque des clous, et si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets ma main dans son côté, je ne croirai point. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 20, verset 25)

Le fait que Thomas dise qu'il ne croira pas en l'apparition du Christ à ses disciples tant qu'il ne la constatera pas lui-même démontre qu'il lui était difficilement envisageable qu'une telle résurrection ait lieu. Et sa remarque « si je ne mets mon doigt dans la marque des clous, je ne croirai point » prouve que par « résurrection » il comprenait la résurrection physique du corps de Jésus et non l'apparition de son âme. Jésus décida alors de faire une autre apparition aux apôtres, avec cette fois-ci Thomas.

« Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux, et dit : La paix soit avec vous ! Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 20, versets 26 à 30)

Je voudrai juste faire une petite remarque avant de poursuivre mon raisonnement. Certaines personnes ayant une interprétation littéraliste de cet événement disent que le fait que le Christ ait toujours dans ses mains la trace des clous qui lui furent plantés lors de la crucifixion démontre que c'est bien le corps physique de Jésus qui fut ressuscité. Ceci est inexact, étant donné qu'à ce moment précis, toutes les portes de la maison où étaient les disciples étaient fermées. Le corps physique obéit à des lois physiques rigoureuses qui font qu'un corps réellement physique ne peut traverser un mur ou des portes fermées. C'est bien le corps spirituel « matérialisé » de Jésus, c'est-à-dire devenu visible pour les apôtres, dont il est question dans ce passage. Pour répondre à la demande de Thomas, Jésus eut la possibilité de légèrement modifier l'apparence de celui-ci pour que les trous dans ses mains que provoquèrent la crucifixion soient ici visibles. Mais cela ne signifie pas que ce fut le corps physique de Jésus qui fut ressuscité.

Analysons ensemble chaque élément clé de ce passage :

a) « Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison, et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint, les portes étant fermées, se présenta au milieu d'eux » :

Quelques jours après ses premières apparitions, Jésus décida d'en faire une autre à ses disciples, à la différence près que Thomas était cette fois-ci présent. Le texte précise bien que les portes étaient fermées, ce qui démontre bien que ce n'est pas le corps physique qui apparut. Ce fut la matérialisation de son esprit que virent ses disciples. Nous avons là un premier élément : nous savons qu'au moment de cette apparition, les portes étaient fermées. Thomas ne s'attendait pas à cette apparition et il ne l'envisageait que comme une résurrection du corps physique de Jésus. Or, nous savons tous qu'un corps physique ne peut traverser aucune porte, ni aucun mur. Ceci est le premier indice qui laisse deviner la grande stupeur - pour ne pas dire frayeur - que Thomas éprouva quand Jésus fit cette apparition.

b) « Puis il dit à Thomas : Avance ici ton doigt, et regarde mes mains ; avance aussi ta main, et mets-la dans mon côté ; et ne sois pas incrédule, mais crois. » :

Dès que Jésus apparut, il s'adressa à Thomas qui doutait de la possibilité que Jésus soit ressuscité. En demandant à Thomas d'avancer « ici son doigt » et de regarder ses mains, Jésus lui démontre dans un premier temps qu'il a entendu la remarque de Thomas qui disait que s'il ne mettait pas son doigt dans la marque des clous de Jésus, il ne croirait point que celui-ci soit ressuscité.

Dans un second temps, Jésus démontre à Thomas que la résurrection est réelle en apportant la preuve qu'il réclame puisqu'il avance son doigt et regarde ses mains. Le but de cette apparition est que Thomas soit convaincu que le Christ est immortel et que la mort de son corps physique n'a pu faire cesser son existence. Telle est la raison de la résurrection du Christ qui ne désigne en vérité que l'apparition et la matérialisation de son esprit à ses disciples afin de leur démontrer que celui-ci survit à la mort du corps physique.

C'est pourquoi Jésus enjoint à Thomas de ne pas être incrédule, mais de croire. Cette remarque de Jésus ne concerne pas la croyance au fait qu'il soit « Fils de Dieu » car Thomas y croit déjà. Mais la croyance au fait que Jésus soit « Fils de Dieu » passe par le fait d'être intimement convaincu que son esprit a triomphé de la mort et qu'il a en quelque sorte transcendé celle-ci. L'objectif de cet enseignement est de faire prendre conscience aux hommes que le spirituel prévaut et dépasse l'aspect purement matériel du monde de l'existence. L'objet de la remarque de Jésus est que Thomas croit qu'il est ressuscité, c'est-à-dire toujours vivant après la disparition de son corps physique, et ce pour l'éternité. C'est à cela que Jésus demande à Thomas de croire.

c) « Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! Jésus lui dit : Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui ont cru ! Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. »

Cet extrait s'inscrit dans la suite logique de la trame que je viens d'expliquer. En mettant son doigt dans le trou des clous dans la main de Jésus, Thomas obtient la preuve qu'il réclamait pour croire en la résurrection de Jésus. Son étonnement est tellement grand qu'il s'écrit « mon Seigneur et mon Dieu ! » Ceci est déjà arrivé à chacun de nous quand on fit face à un événement qui nous a déstabilisé ou grandement surpris de prononcer ce genre de propos : « ô  mon Dieu ! » ou « ô mon Seigneur ». C'est la même chose que dit Thomas pour exprimer son fort étonnement. En aucun cas, Thomas ne dit à Jésus qu'il est son Dieu contrairement à ce que voudraient nous faire croire certains évangélistes. La raison pour laquelle leur explication est fausse tient au verset suivant :

« Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui : Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 10, verset 18)

Cet incident est également reporté dans l'Évangile selon Luc :

« Un chef interrogea Jésus, et dit : Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui répondit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 18, versets 18 et 19)

Dans ces passages, un homme appelle Jésus par le terme de « Bon Maître ». Jésus, ayant perçu que ce terme signifiait que cet homme lui attribuait une qualité qui n'appartient qu'à Dieu Seul - et non à sa propre personne - lui interdit de l'appeler ainsi en disant que Dieu seul était Bon. Un des piliers de l'enseignement de Jésus est que la vie éternelle s'acquiert en considérant le Père comme le Seul et Unique Dieu.

« Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 17, verset 3)

Jésus n'est donc clairement pas le « seul vrai Dieu » mais il est le messager du Père, celui que Dieu a envoyé. Ces passages sont très clairs et ne nécessitent pas plus de développements.

o Une règle essentielle de la théologie veut que les versets ambigus soient interprétés à la lumière des versets clairs

Une des règles les plus importantes dans la théologie est que nous devons analyser les passages « ambigus » ou « équivoques » à la lumière des passages clairs qui constituent la base des enseignements d'un Livre Divin. C'est donc à la lumière des versets clairs que doivent être analysés les versets ayant une signification douteuse. Le propre des mouvements sectaires est de baser leur compréhension et leur dogme sur des versets ambigus, dont la signification n'est pas clair pour ensuite les faire s'opposer aux versets clairs du Livre sacré. Or, toute théologie saine doit s'évertuer à réconcilier tous les versets sacrés au sein d'une compréhension globale et éclairée et non de susciter une multitude de dogmes contradictoires et irréconciliables.

o Jésus enseigne que celui qui ne fait pas la volonté du Père ne sera pas sauvé même s'il prétend être son disciple

Dans les versets que je viens de citer, Jésus réprimande un homme qui l'appelle par un qualificatif qui n'est attribuable qu'à Dieu (celui de la Bonté absolue). Si Jésus était Dieu comme le croient certains évangélistes, il n'existe aucun doute sur le fait qu'il aurait félicité cet homme et lui aurait dit « tu fais bien de croire que je suis Dieu », or ce n'est pas le cas, et pour cause !

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 7, versets 21 à 24)

Cette succession de versets présentes dans l'Évangile selon Matthieu est déterminante pour notre démonstration. Analysons-la verset par verset :

a) « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » :

Ce verset est capital car Jésus nous enseigne comment chaque âme peut obtenir le Salut et l'entrée dans le « Royaume des Cieux ». Et ce qu'on peut lire dans ce verset, c'est que c'est uniquement en faisant la volonté divine du « Père qui est dans les cieux » qu'une âme pourra obtenir le Graal du Pardon divin. Ce verset sous-entend donc que c'est la volonté du Père qui est dans les cieux qui prime sur celle de Jésus. Même si en réalité la volonté du Père coïncide avec celle de Jésus, nous savons que c'est Jésus qui se conforme à la volonté de Dieu et non l'inverse. Si jamais Jésus était Dieu comme le croient certains évangélistes, ceux qui disent à Jésus « Seigneur, Seigneur ! » seraient sauvés. Pourtant, Jésus nous enseigne clairement que cela ne suffit pas, et que même en aucun cas cela n'a d'incidence sur le salut d'une âme si celle-ci ne se conforme pas à la volonté de Dieu.

b) « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? » :

Jésus dit qu'un jour - sans doute après leur mort -, certains hommes iront se plaindre auprès de Jésus du fait qu'ils ne soient pas entrés au Royaume des Cieux malgré le fait qu'ils croyaient en lui. Certains prétendront avoir prophétisé par son nom, diront avoir chassé des démons par son nom et revendiqueront avoir accompli plusieurs miracles par le nom de Jésus.

Si Jésus était réellement Dieu, nul doute que les miracles, le fait qu'ils aient chassé des démons et prophétisé en son nom aurait suffit à sauver l'âme de ces hommes. Nous savons que certains apôtres et premiers croyants avaient reçu le « pouvoir » de la part de Jésus, par la permission de Dieu, de faire ces choses :

« Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 5, verset 12)

Jésus annonce aussi que des « prophètes », c'est-à-dire des hommes qui prêcheront la vérité dans le cadre de la dispensation chrétienne surgiront dans sa communauté :

« C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 23, verset 34)

Et enfin, les premiers disciples du Christ avaient le « pouvoir » de chasser les démons et bien d'autres encore :

« Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 10, verset 8 )

Pourtant, les actions de ces hommes (et non des premiers disciples chrétiens) seront refusées comme nous allons le voir dans la suite de l'extrait qui nous intéresse.

c) « Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité. » :

Pour quelle raison les actions de ces hommes ne seront pas acceptées ? La réponse est au début de ce passage :

« Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 7, verset 21)

La différence entre les premiers apôtres et disciples dont les actes étaient agrées par Dieu et ces hommes qui seront refoulés est la suivante : les premiers apôtres et disciples faisaient la volonté de Dieu tandis que ces hommes là ne faisaient pas la volonté de Dieu le Père, malgré qu'ils pensaient la faire par leurs miracles et leurs prodiges.

Si Jésus était Dieu comme le pensent certains chrétiens, nul doute que ces hommes n'auraient pas été rejeté au seuil du Royaume des Cieux. S'ils l'ont été, c'est parce que c'est la volonté du Père - que n'est pas Jésus - qui prime.

o Jésus n'est qu'une étape dans le Plan divin

Or, la volonté du Père évolue dans le temps. En fonction de l'évolution de l'humanité, Celui-ci fait de nouvelles révélations à de nouveaux messagers. Jésus n'est qu'une étape - et non la seule étape - de ce Plan divin pour l'humanité.

« J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 16, verset 12)

Celle-ci connaîtra donc d'autres étapes où la volonté du Père pour Sa création évoluera et fera l'objet d'une nouvelle révélation.

« Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. » (Évangile selon Jean, Chapitre 16, verset 13)

Quand ce messager, qui sera soutenu par l'Esprit-Saint, viendra, il révélera à l'humanité la volonté du Père pour son époque, marquant ainsi une nouvelle progression dans la réalisation de longue haleine du Plan divin pour la création. Jésus lui-même, si proche soit-il de Dieu, ne connaît pas toutes les circonstances qui accompagneront la venue du Consolateur...

« Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul. Prenez garde, veillez et priez ; car vous ne savez quand ce temps viendra. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 13, versets 32 et 33)

Tout comme Jésus, ce « consolateur » sera un maillon de ce Plan, mais pas le seul et l'unique. Ce nouveau consolateur annoncera ensuite aux hommes de son époque en quoi consiste la volonté de Dieu et comment Dieu perpétuera après lui l'Alliance qu'Il a juré d'établir avec les descendants de Noé, donc avec tous les hommes :

« Et Dieu dit : C'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 9, verset 12)

Cela ne signifie pas que Jésus soit inapte à révéler toute la volonté de Dieu. Le but de la venue de Jésus est de révéler l'intégralité de la volonté divine pour les hommes de son époque et de son ère, jusqu'à ce que l'évolution de l'humanité nécessite une nouvelle révélation. En effet, Dieu veut que Son plan soit progressivement révélé, d'âge en âge, d'époque en époque, avec à chaque fois une révélation faite à un nouvel homme qui sera toujours assisté par le même Esprit-Saint, Celui-là même qui a déjà soutenu Jésus et Moïse en leur temps. Ce consolateur témoignera de cela et rendra hommage à Jésus quand il viendra.

« Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 16, verset 14)

Le lien que je fais entre ce passage où Jésus dit qu'il refoulera du Royaume des Cieux certains hommes qui ne juraient que par lui et le Consolateur est selon moi pertinent. En plus de démontrer que Jésus n'est pas Dieu, il démontre que Jésus est un maillon et une étape du Plan de Dieu. Prenons un exemple simple : si un pharisien prétend suivre Moïse en obéissant strictement à la Loi que Dieu lui a révélé sur le Mont Sinaï, mais que ce pharisien rejette en bloc Jésus, cet homme sera-t-il sauvé ? Non, bien sûr que non...

« Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu'il a écrit de moi. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 5, verset 45 et 46)

Ce que décrit Jésus dans ce passage ressemble grandement au passage que nous sommes entrain d'étudier ensemble où Jésus accusera ces hommes qui prétendront avoir fait des miracles en son nom. Moïse fera de même et accusera les pharisiens malgré le fait qu'ils aient cru en lui et en la Thora. Pourquoi ? Parce qu'ils ne se sont pas conformés à la Volonté de Dieu révélée à Jésus-Christ. Leur croyance en Moïse devint dès lors inutile... Le parallèle entre ces deux passages est frappant et édifiant et laisse clairement entrevoir que c'est parce que ces chrétiens n'ont pas suivi la volonté du Père révélée par le Consolateur qu'ils seront repoussés par Jésus. Et définitivement, tous ces extraits démontrent que Jésus ne peut être le Père, ni celui qui révélera la volonté définitive de Dieu pour l'humanité.

Pour toutes ces raisons, en aucun cas nous pouvons comprendre que Thomas ait pu diviniser Jésus, sinon celui-ci l'aurait repris et corrigé comme il l'a fait avec d'autres personnes, comme nous l'avons vu.

o Réfutation du deuxième extrait dans lequel certains apôtres auraient divinisé Jésus

Étudions le deuxième passage dans lequel Jésus aurait été considéré comme étant Dieu par certains de ses apôtres. Le voici :

« En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ. »
(Épître à Tite, Chapitre 2, verset 13)

De prime abord, ce passage ne pose aucun problème, mais visiblement ceux qui divinisent Jésus s'en servent comme preuve de leur allégation. Dans ce passage, Paul nous dit que la « bienheureuse espérance » consiste à attendre « la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ ». La particule « et » marque une séparation entre le grand Dieu et le Sauveur Jésus Christ qui sont deux entités différentes.

Par contre, il y a bien un élément qui est commun à Dieu et à Jésus dans ce passage, c'est « la manifestation de la gloire » et c'est probablement de là que vient la confusion que font ceux qui croient que ce verset indique la divinité du Christ. Pourtant, dans cet Épître, Paul ne fait que reprendre un enseignement de Jésus qui dit que Dieu s'est glorifié par son intermédiaire.

« Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 13, verset 31)

La « gloire » qui est mentionné dans ces versets consiste à ce que la volonté de Dieu et Son dessein triomphent. Et c'est en faisant la volonté du Père révélée au Fils que les disciples du Christ glorifieront Dieu.

« Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 15, verset 8 )
Le terme « fruit » dont il est ici question est une métaphore désignant toute bonne oeuvre que les disciples du Christ font.

« Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 7, versets 16 à 20)

Pour que ces fruits soient acceptables et recevables, ils doivent contribuer à glorifier Dieu, c'est-à-dire à faire triompher Sa volonté révélée à Son messager, le Christ.

« Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 4, verset 34)

Revenons au verset que nous analysons et dont se servent les partisans de la divinité du Christ pour fonder leurs allégations :

« En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus Christ. »
(Épître à Tite, Chapitre 2, verset 13)

La « manifestation de la gloire du grand Dieu et de Jésus » consiste en la l'avènement du Royaume de Dieu sur terre. Ce Royaume de Dieu apparaîtra quand le Plan divin pour l'humanité sera suffisamment avancé de sorte que l'humanité toute entière sera à l'image de Sa volonté. C'est à cette époque bénie auxquelles toutes les prophéties bibliques de « l'avènement du Royaume de Dieu » font référence.

« Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 6, versets 9 et 10)

Chaque jour, les chrétiens doivent prier et oeuvrer pour que survienne le règne de Dieu sur terre. Ce règne de Dieu fait l'objet d'une promesse et d'une attente eschatologique chez les chrétiens.

« Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l'Éternel, Comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. »
(Livre d'Hababuc, Chapitre 2, verset 14)

Et c'est de cette attente, de cette « bienheureuse espérance » dont parle Paul, c'est-à-dire de la réalisation effective de la promesse que la volonté de Dieu et du Christ, d'un monde de paix et d'amour dont il est question ici. Ceci n'a absolument rien à voir avec une prétendue divinisation du Christ.

« Ils ne travailleront pas en vain, Et ils n'auront pas des enfants pour les voir périr ; Car ils formeront une race bénie de l'Éternel, Et leurs enfants seront avec eux. Avant qu'ils m'invoquent, je répondrai ; Avant qu'ils aient cessé de parler, j'exaucerai. Le loup et l'agneau paîtront ensemble, Le lion, comme le boeuf, mangera de la paille, Et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni dommage Sur toute ma montagne sainte, Dit l'Éternel. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 65, versets 23 à 25)

Telle est l'espérance de Paul : la venue d'une ère de paix universelle où même le loup et l'agneau paîtront ensemble.

o Réfutation du troisième extrait dans lequel certains apôtres auraient divinisé Jésus

Passons maintenant au troisième passage dans lequel Jésus aurait été divinisé par ses apôtres selon ceux qui considèrent le Christ comme Dieu.

« Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme. »
(Épître de Paul aux Philippiens, Chapitre 2, versets 5 à 7)

Dans ce passage, Paul nous explique que Jésus « existait en forme de Dieu » « n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu » « mais s'est dépouillé », c'est-à-dire qu'il s'est fait homme. Pour bien appréhender ce passage, plusieurs clés de compréhension sont nécessaires.

La première est celle que j'ai développé précédemment dans cet exposé qui explique que certains hommes ayant une autorité spirituelle très forte, transcendante, aient été appelé « Dieu » (en réalité « dieu »). Ce fut le cas de Moïse notamment, mais aussi de Jésus. La présence du terme « Dieu » deux fois dans cet extrait n'est pas sans rappeler la formulation de l'Évangile selon Jean que nous avons étudié précédemment :

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 1)

J'ai développé une explication détaillée de ce verset précédemment dans cette étude, je vous invite donc à vous y référer. L'explication qui vaut pour le passage de l'Évangile selon Jean est également applicable pour ce passage qui présente une formulation similaire.

La deuxième clé de compréhension nécessaire pour parfaitement appréhender et comprendre ce passage est que Jésus a été créé à l'image de Dieu. Mais pour autant, il reste un homme, comme le rappelle le passage que nous sommes entrain d'étudier :

« Mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme. »
(Épître de Paul aux Philippiens, Chapitre 2, verset 7)

Pour autant, bien qu'il soit un homme, Jésus a été créé à l'image de Dieu, comme tous les hommes.

« Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. »
(Thora, Livre de la Genèse, Chapitre 1, verset 27)

Mais Jésus n'est pas un homme comme les autres. Il est un très grand messager de Dieu et porte le titre de « Messie », ce qui lui attribue un très grand rôle à jouer dans la réalisation du plan divin pour le genre humain. Pour parvenir à réaliser sa mission, Dieu a doté Jésus de très grandes capacités spirituelles, faisant de lui un homme parfaitement à Son image. Cela signifie que Jésus connaît parfaitement la volonté divine ainsi que Ses qualités et qu'il avait la parfaite capacité à retranscrire cette volonté et ces qualités pour faire progresser les hommes.

« Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 11, verset 27)

Étant donné que Jésus est l'homme qui est parfaitement capable de connaître le dessein divin ainsi que Ses qualités, il est juste de dire que le Christ est parfaitement et consciemment à l'image de Dieu. C'est dans ce sens-là que Paul disait que Jésus existait « en forme de Dieu », c'est-à-dire parfaitement à Son image, une image qui est intelligible et compréhensible pour les hommes.

« Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. »
(Épître de Paul aux Colossiens, Chapitre 1, verset 15)

C'est dans ce sens qu'il faut comprendre que le Christ existait « sous la forme de Dieu ». Malgré que Jésus possédait l'image la plus parfaite de Dieu qu'un homme puisse avoir, celui-ci n'a jamais cherché à se prendre pour Dieu comme le rappelle Paul :

« Il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu. »
(Épître de Paul aux Philippiens, Chapitre 2, verset 6)

Si Jésus était réellement Dieu, nul doute qu'il revendiquerait sa divinité et considérerait comme « une proie à arracher » que les hommes la reconnaissent.

« Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu ; car l'Éternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 34, verset 14)

Un Dieu « jaloux » c'est-à-dire un Dieu n'acceptant pas que l'homme tienne pour Dieu un autre que Lui. Jésus n'était pas du tout dans cette disposition là comme nous l'avons vu. Bien qu'étant à l'image parfaite de Dieu, c'est-à-dire connaissant Dieu et manifestant pleinement Ses qualités, Jésus ne s'est jamais considéré comme Dieu, pas plus qu'il n'a revendiqué être Son égal. Telle est la signification de ce passage.

o Réfutation du quatrième extrait dans lequel certains apôtres auraient divinisé Jésus

Passons maintenant au quatrième passage dans lequel certains apôtres considéreraient Jésus comme étant Dieu. Ce passage est celui qui, de prime abord, est le plus déroutant de tous. Le voici :

« Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint Esprit : J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le coeur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! »
(Épître aux romains, Chapitre 9, versets 1 à 5)

Les partisans de la divinité de Jésus s'appuient sur ce passage pour dire que l'apôtre Paul croyait que Jésus était Dieu (avec un « D » majuscule), c'est-à-dire le Dieu Unique qui S'est révélé à Moïse et à tous les prophètes et à qui on voue une adoration. Autant mettre fin au suspens tout de suite, ce n'était aucunement le cas.

« Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point !... »
(Deuxième épître de Paul aux Corinthiens, Chapitre 11, verset 31)

Le Dieu Unique est le Père de Jésus nous dit Paul dans un passage très clair. Paul ne considère pas que Jésus soit Dieu, Celui de qui émane toute la création, y compris l'Esprit-Saint. Mais alors, comment comprendre ce passage ? :

« Et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! »
(Épître aux romains, Chapitre 9, versets 5)

Pour comprendre ce passage, il faut l'analyser à la lumière des autres écrits de Paul. En voici un qui est particulièrement éclairant sur la façon dont Paul et ses disciples considéraient Jésus :

« Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ? Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde le premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent ! De plus, il dit des anges : Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu. Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité ; Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie au-dessus de tes égaux. »
(Épître aux Hébreux, Chapitre 1, versets 5 à 9)

Paul considère donc que Jésus est le fils de Dieu et non Dieu lui-même, comme il le dit clairement dans ce passage :

« Car auquel des anges Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, Je t'ai engendré aujourd'hui ? Et encore : Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils ? »

Paul considère également que Jésus est l'Esprit de Dieu, c'est-à-dire le premier-né de toute la création, l'homme ayant le rang le plus élevé et le plus proche de Dieu qu'il soit possible d'atteindre. Ce statut d'Esprit de Dieu fera l'objet de la seconde grande partie de cette étude. Ce rang est supérieur à celui de tous les anges comme nous rappelle Paul :

« Et lorsqu'il introduit de nouveau dans le monde le premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l'adorent ! De plus, il dit des anges : Celui qui fait de ses anges des vents, Et de ses serviteurs une flamme de feu. »

Je reviendrai ultérieurement sur le concept d'adoration qui est évoqué dans ce verset et qui revient régulièrement dans la Bible.

Et enfin, Paul justifie par des passages de l'Ancien Testament que Jésus soit appelé « dieu » (traduit par « Dieu » avec un « D » majuscule) étant donné les qualités célestes et divines présentes en lui. C'est ce qu'il fait très clairement dans ce passage en citant des passages des Psaumes et de l'Ancien Testament, comme Jésus l'avait fait pour justifier son rang d'Esprit de Dieu face aux pharisiens :

« Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité ; Tu as aimé la justice, et tu as haï l'iniquité ; C'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint D'une huile de joie au-dessus de tes égaux. »

C'est donc à la lumière de toutes ces explications mettant en perspective l'approche paulinienne du rang de Jésus qu'il faut comprendre le passage dont il est question ici :

« Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m'en rend témoignage par le Saint Esprit : J'éprouve une grande tristesse, et j'ai dans le coeur un chagrin continuel. Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! »
(Épître aux romains, Chapitre 9, versets 1 à 5)

Avec une approche plus large et plus globale de la théologie paulinienne, ce passage est parfaitement clair et n'identifie en rien Jésus à l'Éternel. Il n'en est qu'une image, certes parfaite, destinée à servir de médiation entre les hommes et Dieu, essence totalement transcendante et inaccessible à l'intellect humain si ce n'est pas Sa révélation de nature spirituelle.

« Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme. »
(Premier épître de Paul à Timothée, Chapitre 2, verset 5)

Je développerai cette notion d'unique médiateur dans le prochain chapitre de cette étude. Cette image n'est parfaite que pour être comprise des hommes, mais la vraie essence et nature de Dieu est totalement transcendante et inaccessible à aucun homme.

« Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 14)

o Réfutation du cinquième extrait dont se servent certains évangélistes pour diviniser Jésus

Passons au cinquième passage que nos contradicteurs utilisent pour construire leur dogme.

« Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l'adorèrent ; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 2, verset 11)

Lorsque Jésus fut enfant, des « mages » de l'orient furent avertis de la naissance du Messie grâce à des signes apparus dans les cieux. Ils firent le déplacement de l'« orient » pour venir à sa rencontre. Ils finirent par trouver Marie et Jésus qui était encore un petit enfant, et le texte dit « qu'ils se prosternèrent et l'adorèrent ». Le fait que les « mages » se soient prosternés et aient « adoré » d'après le texte démontrerait ainsi qu'ils considéraient l'enfant Jésus comme étant Dieu. Dans plusieurs autres passages du Nouveau Testament, on relate que des disciples de Jésus soit se « prosternèrent » devant lui, soit « l'adorèrent ». Les voici :

« Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus, et dirent: Tu es véritablement le Fils de Dieu. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 14, verset 33)

« Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit: Je vous salue. Elles s’approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 28, verset 9)

« Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 28, verset 17)

« Pour eux, après l’avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 24, verset 52)

« Et il dit: Je crois, Seigneur. Et il se prosterna devant lui. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 9, verset 38)

Ainsi, de nombreux passages de l'Évangile montrent que certains disciples du Christ se sont soit prosternés devant lui soit l'ont « adoré ». Leur comportement démontrerait qu'ils considéraient Jésus comme Dieu. Mais est-ce vraiment le cas ?

En faisant une petite recherche dans la Bible, on se rend compte qu'il n'en est rien. En effet, l'Ancien Testament relate que des personnes se sont prosternées devant Joseph, le fils de Jacob :

« Quand Joseph fut arrivé à la maison, ils lui offrirent le présent qu'ils avaient apporté, et ils se prosternèrent en terre devant lui. »
(Thora, Livre de la Genèse, Chapitre 43, verset 26)

« Ils répondirent : Ton serviteur, notre père, est en bonne santé ; il vit encore. Et ils s'inclinèrent et se prosternèrent. Joseph leva les yeux ; et, jetant un regard sur Benjamin, son frère, fils de sa mère, il dit : Est-ce là votre jeune frère, dont vous m'avez parlé ? Et il ajouta : Dieu te fasse miséricorde, mon fils ! »
(Thora, Livre de la Genèse, Chapitre 43, versets 28 et 29)

« Juda et ses frères arrivèrent à la maison de Joseph, où il était encore, et ils se prosternèrent en terre devant lui. »
(Thora, Livre de la Genèse, Chapitre 44, verset 14)

L'Ancien Testament nous apprend également que des personnes se sont prosternées devant le prophète Élisée :

« Les fils des prophètes qui étaient à Jéricho, vis-à-vis, l'ayant vu, dirent : L'esprit d'Élie repose sur Élisée ! Et ils allèrent à sa rencontre, et se prosternèrent contre terre devant lui. »
(Deuxième livre des Rois, Chapitre 2, verset 15)

Des hommes se sont également prosternées devant le prophète David :

« David dit à toute l'assemblée : Bénissez l'Éternel, votre Dieu ! Et toute l'assemblée bénit l'Éternel, le Dieu de leurs pères. Ils s'inclinèrent et se prosternèrent devant l'Éternel et devant le roi. »
(Premier livre des Chroniques, Chapitre 29, verset 20)

Est-ce que parce que des hommes se sont prosternés devant Joseph cela fait de lui une divinité ? Est-ce que parce que des hommes se sont prosternés devant Élisée cela fait de lui Dieu ? Peut-on considérer que le Roi David était Dieu parce qu'une assemblée d'hommes s'est prosternée devant lui ? Et de même, peut-on considérer que Jésus est Dieu parce que des hommes se sont prosternés devant lui ? Non, bien sûr que non.

Dans l'antiquité, il était coutumier que des hommes se prosternent devant d'autres quand ceux-ci leur vouaient un profond respect. Ces prosternations étaient donc courantes et avaient une symbolique sociale très forte.

« Moïse sortit à la rencontre de son beau-père, se prosterna devant lui, l’embrassa et, s’étant mutuellement interrogés sur leur santé, ils se rendirent à la tente. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 18, verset 7)

C'est dans ce sens qu'il faut comprendre le fait que certains disciples se soient prosternés devant Jésus. Ces prosternations sont seulement les marques d'un profond respect et d'une grande vénération et non le fait qu'ils aient voué un culte à Jésus comme le clament nos détracteurs.

Quant au fait que les mages « adorèrent » Jésus, ce passage ne pose non plus aucun problème. Tout comme « le fait de se prosterner », l'utilisation par l'évangéliste Matthieu de l'expression « ils l'adorèrent » fait référence au fait que les mages venus d'orient étaient venus prêter allégeance à Jésus et lui témoigner de leur profonde révérence face à la mission qu'il était destiné à accomplir. C'est dans ce sens là que ce passage doit être compris. Examinons d'autres traductions de ce passage. Prenons celle de la Bible du Semeur :

« Ils entrèrent dans la maison, virent l’enfant avec Marie, sa mère et, tombant à genoux, ils lui rendirent hommage. Puis ils ouvrirent leurs coffrets et lui offrirent en cadeau de l’or, de l’encens et de la myrrhe. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 2, verset 11)

D'autres traductions de la Bible telles que celle réalisée par John Nelson Dardy, celle du Monde Nouveau, et la Bible de Jérusalem traduisent toutes ce passage « ils l'adorèrent » par « ils lui rendirent hommage » ce qui démontre bien que c'est dans ce sens qu'il faut comprendre cet extrait et non dans le sens d'un culte voué à Jésus, ce qui n'a d'autant plus pas de sens qu'à ce moment-là, l'Esprit-Saint n'était pas encore descendu sur lui et qu'il n'était encore qu'un enfant.

Tout devient donc clair. Quand on rentre dans les détails, on se rend compte que les « preuves » avancées par ceux qui vouent un culte à Jésus ne sont que des passages ambigus qui doivent être analysés à la lumière des autres versets et des autres traductions bibliques, et même à la lumière du bon sens.

o Réfutation du sixième extrait dans lequel certains apôtres auraient divinisé Jésus

Et enfin, voici le sixième passage où un disciple du Christ aurait considéré que Jésus est Dieu. Voici ce passage :

« Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait: Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! »
(Actes des Apôtres, Chapitre 7, verset 59)

Pris isolément, ce passage pourrait faire croire qu'Étienne vouait un culte à Jésus. Comme pour les autres passages, nous allons étudier le contexte de cet incident pour nous rendre compte qu'une fois de plus, il n'en est rien.

Quand nous nous plongeons dans le livre des « Actes des Apôtres », nous constatons qu'Étienne était un homme très pieux, très vertueux et proche de Dieu.

« Cette proposition plut à toute l'assemblée. Ils élurent Étienne, homme plein de foi et d'Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas, et Nicolas, prosélyte d'Antioche. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 6, verset 5)

Étienne faisait de grands prodiges et de grands miracles par la permission de Dieu :

« Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 6, verset 8 )

Aucun doute n'est donc permis sur la sainteté de cet homme et sur la rectitude de son attitude. C'est d'ailleurs son zèle et la pureté de sa foi qui lui attirèrent les foudres du sanhédrin, le célèbre tribunal des pharisiens, ennemis du Christ.

« Alors ils subornèrent des hommes qui dirent : Nous l'avons entendu proférer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. Ils émurent le peuple, les anciens et les scribes, et, se jetant sur lui, ils le saisirent, et l'emmenèrent au sanhédrin. Ils produisirent de faux témoins, qui dirent : Cet homme ne cesse de proférer des paroles contre le lieu saint et contre la loi. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 6, versets 11 à 13)

Étienne fit alors face au sanhédrin, le fameux tribunal inquisiteur juif de l'époque, leur exposant sa croyance et ses convictions. À ce moment-là, il fut transfiguré et eut l'apparence d'un ange.

« Tous ceux qui siégeaient au sanhédrin ayant fixé les regards sur Étienne, son visage leur parut comme celui d'un ange. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 6, verset 15)

Voici en substance ce qu'Étienne dit lors de sa comparution face au tribunal juif :

« Hommes frères et pères, écoutez ! Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu'il était en Mésopotamie, avant qu'il s'établît à Charran. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 7, verset 2)

Ce premier passage est intéressant. Bien que, comme nous l'avons vu précédemment, Dieu n'est apparu dans Son essence réelle à aucun homme, Étienne dit que le Dieu de gloire est apparu à Abraham. Ce passage démontre bien que malgré que personne n'ait « jamais vu le Père », Celui-ci soit apparu à Abraham, ce qui va parfaitement dans le sens de ce que j'expliquai précédemment à savoir que Dieu Se manifeste spirituellement à Ses messagers par la révélation de Ses attributs divins qui deviennent apparents.

« C'est ce Moïse qui dit aux fils d'Israël : Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 7, verset 37)

Dans cet extrait, Étienne rappelle au sanhédrin la prophétie de la Thora où Moïse annonce que l'Éternel suscitera d'entre ses frères un prophète comme lui :

« L'Éternel, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d'entre tes frères, un prophète comme moi : vous l'écouterez ! »
(Thora, Livre du Deutéronome, Chapitre 18, verset 15)

Les écrits du Nouveau Testament reprennent à leur compte cette prophétie faite par Moïse en l'attribuant à Jésus.

« Moïse a dit : Le Seigneur votre Dieu vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi ; vous l'écouterez dans tout ce qu'il vous dira, et quiconque n'écoutera pas ce prophète sera exterminé du milieu du peuple. Tous les prophètes qui ont successivement parlé, depuis Samuel, ont aussi annoncé ces jours-là. Vous êtes les fils des prophètes et de l'alliance que Dieu a traitée avec nos pères, en disant à Abraham : Toutes les familles de la terre seront bénies en ta postérité. C'est à vous premièrement que Dieu, ayant suscité son serviteur, l'a envoyé pour vous bénir, en détournant chacun de vous de ses iniquités. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 3, versets 22 à 26)

Et surtout, ce qu'il est intéressant de noter, c'est que dans cette prophétie, Moïse attribue à Jésus le même statut qu'à lui-même (« un prophète comme moi ») balayant toute idée que Jésus soit l'incarnation de Dieu sur terre.

Étienne poursuit son argumentation face au sanhédrin :

« Hommes au cou raide, incirconcis de coeur et d'oreilles ! vous vous opposez toujours au Saint Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l'êtes aussi. Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient d'avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 7, verset 51 et 52)

Enfin, dans la dernière partie de sa plaidoirie face aux rabbins, Étienne expose un autre argument très intéressant. Il reproche aux rabbins juifs de s'être toujours opposés à l'Esprit-Saint, puisqu'ils ont persécuté de tous temps les prophètes jusqu'à tuer Jésus. Ce qui est intéressant dans ce passage, c'est qu'Étienne explique bien que c'est le même Esprit-Saint qui s'est manifesté à travers tous ces prophètes, y compris Jésus.

Quand Étienne finit d'exposer ses arguments, les pharisiens devinrent furieux, prêts à bondir sur lui pour le tuer. C'est alors qu'Étienne eut une vision : il vit Jésus lui apparaître « assis à la droite de Dieu » :

« Mais Étienne, rempli du Saint Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l'homme debout à la droite de Dieu. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 7, versets 55 et 56)

C'est à ce moment que les prêtres juifs décidèrent d'exécuter Étienne l'accusant d'hérésie. Cette vision d'Étienne pose parfaitement le contexte de l'extrait dont se servent nos contradicteurs pour affirmer la divinité de Jésus. De plus, on notera que dans ce passage, Étienne fait clairement la distinction entre Jésus d'une part (« le Fils de l'homme ») et Dieu d'autre part.

« Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! Puis, s'étant mis à genoux, il s'écria d'une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s'endormit. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 7, versets 59 et 60)

Après avoir resitué le contexte de cet événement tragique, nous constatons qu'Étienne demandait à Jésus qui lui était apparu de recevoir son esprit et de leur pardonner. En fait, cette scène est une réplique pratiquement similaire de la crucifixion du Christ, avec les mêmes répliques et le même dénouement tragique. Le fait qu'Étienne demande à Jésus de pardonner à ses meurtriers n'a rien d'étonnant puisque Jésus a affirmé de son vivant que Dieu lui avait accordé le « pouvoir » de pardonner les péchés. Rien dans cet extrait ne permet de dire qu'Étienne considérait Jésus comme l'Éternel.

« Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 2, verset 10)

Je reviendrai plus longuement sur ce point dans le chapitre qui suit. Encore une fois, en examinant ce passage, tout devient clair.


Dernière édition par Rinoa Heartilly le Ven 5 Avr - 2:45, édité 1 fois

Rinoa Heartilly
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QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ? Empty Re: QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ?

Message par Rinoa Heartilly Lun 1 Avr - 0:52

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C) « Jésus est Dieu car il avait des facultés que Dieu seul possède »
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Jésus possédait plusieurs pouvoirs très particuliers. Ces pouvoirs étaient essentiellement spirituels, mais parfois ils avaient une influence sur la matière. Puisque Jésus possédait de tels pouvoirs surnaturels, certains chrétiens considèrent que cela fait de lui le Dieu Unique. Étant donné que les miracles sont assez courants dans le monde des religions monothéistes, il est assez surprenant que certains chrétiens considèrent que les pouvoirs que la Providence a accordé au Christ font de lui une divinité. Mais qu'importe, il nous incombe d'analyser ces facultés extraordinaires accordées au Christ et de démontrer qu'en aucun cas elles ne font de lui un Dieu.

o Jésus pouvait pardonner les péchés : cela fait-il de lui Dieu ?

Le premier grand pouvoir spirituel dont disposait le Christ est que celui-ci pouvait pardonner les péchés :

« Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 2, verset 10)

Cette faculté fait écho à la célèbre prophétie annonçant que le Promis sauvera son peuple.

« Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 1, verset 21)

Quand Jésus affirma que ce pouvoir lui fut accordé, les juifs furent scandalisés et dénoncèrent Jésus en disant que Dieu seul pouvait pardonner les péchés.

« Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire : Qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul ? »
(Évangile selon Luc, Chapitre 5, verset 21)

Effectivement, en principe, Dieu seul peut pardonner les péchés.

« Israël, mets ton espoir en l'Éternel ! Car la miséricorde est auprès de l'Éternel, Et la rédemption est auprès de lui en abondance. »
(Livre des Psaumes, Chapitre 130, verset 7)

Bien que la miséricorde et le pardon des péchés procèdent à la base de Dieu, cela n'empêche pas que Celui puisse déléguer certaines de Ses prérogatives à certains de Ses élus. Ce fut le cas pour Jésus-Christ à qui Dieu a accordé le pouvoir de pardonner les péchés des hommes.

« Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 9, verset 6)

Dieu a accordé ce « pouvoir » à Jésus dans un but bien précis. Par ce pouvoir, Dieu lui a accordé une autorité spirituelle effective sur tous les hommes dont le salut dépend de son bon plaisir.

« Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 3, verset 35)

C'est grâce à ce don que Jésus eut une telle autorité parmi les hommes. Dieu a fait ainsi du Christ Son Porte-Parole et Son emblème. C'est muni de cette autorité que Jésus s'est présenté aux hommes.

« Ils étaient frappés de sa doctrine ; car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme les scribes. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 1, verset 22)

Même les rabbins, réfractaires et aveugles à toute spiritualité, avaient perçu son autorité, bien que Jésus fut démuni de tout.

« Ils se rendirent de nouveau à Jérusalem, et, pendant que Jésus se promenait dans le temple, les principaux sacrificateurs, les scribes et les anciens, vinrent à lui, et lui dirent : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t'a donné l'autorité de les faire ? Jésus leur répondit : Je vous adresserai aussi une question ; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 11, versets 27 à 29)

Par ailleurs, Dieu a accordé ce « pouvoir » à Son messager, Jésus-Christ, afin que le Jugement Divin soit prononcé parmi les hommes. En effet, c'est par l'intermédiaire du Christ que Dieu a rendu justice sur terre, en pardonnant à beaucoup d'hommes et aussi en condamnant à l'anathème les corrupteurs.

« Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu'il est Fils de l'homme. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 5, verset 27)

Ce que je voudrai souligner ici, c'est que ce pouvoir « de juger l'humanité » et donc de lui « pardonner » ou de la « condamner » a été accordé par Dieu à Son messager Jésus. Ce n'est pas parce que ce pouvoir appartient à Dieu que Celui-ci ne peut pas le déléguer à certains de Ses serviteurs comme nous l'avons vu ensemble. C'est parce que Dieu a accordé à Jésus une autorité spirituelle sur toute l'humanité que celui-ci peut juger et pardonner les péchés.

La preuve que ce raisonnement est juste est la suivante. Tout comme Dieu a décidé d'installer le Christ comme chef spirituel de l'humanité en son temps, le Christ affirma que ses fidèles apôtres auraient également toute autorité sur les hommes. C'est ainsi que Jésus déclara que ses douze apôtres auraient l'autorité pour juger les douze tribus d'Israël :

« Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; c'est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d'Israël. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 22, versets 28 à 30)

Cet extrait de l'Évangile selon Luc illustre parfaitement bien le processus que j'explique. Si le fait que le Christ pardonnait les péchés faisait de lui Dieu, alors nos détracteurs sont également obligés de considérer les apôtres du Christ comme étant Dieu.

« Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous ! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Après ces paroles, il souffla sur eux, et leur dit : Recevez le Saint Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 20, versets 21 à 23)

Tous ces versets contiennent les explications à toutes ces ambiguïtés soulevés par les détracteurs, point n'est besoin de davantage de développements.

o Jésus avait autorité pour juger l'humanité : cela fait-il de lui Dieu ?

Le deuxième grand pouvoir que Dieu a accordé à Jésus est la faculté de juger les hommes, comme nous avons commencé à le voir lors du point précédent.

« Je t'en conjure devant Dieu et devant Jésus Christ, qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume. »
(Deuxième épître à Timothée, Chapitre 4, verset 1)

Puisque Dieu est Juge absolu de toute l'humanité par essence, certains chrétiens déduisent que cela démontre que Jésus est en réalité le Dieu Unique.

« L'Éternel juge les peuples : Rends-moi justice, ô Éternel ! Selon mon droit et selon mon innocence ! »
(Livre des Psaumes, Chapitre 7, verset 8 )

Toutes les religions abrahamiques reconnaissent Dieu comme étant le juge des nations qu'Il jugera le Jour du Jugement dernier.

« Car Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal. »
(Livre de l'Écclésiaste, Chapitre 12, verset 14)

Il est donc évident que Dieu est le Juge Suprême par essence. Pourtant, l'Évangile nous explique que Jésus « jugera les vivants et les morts »... N'est-ce pas contradictoire ou alors n'est-ce pas une preuve que puisque c'est Jésus qui jugera les vivants et les morts cela signifie qu'il est Dieu ? En réalité, il n'y a aucune contradiction et ces deux faits peuvent parfaitement être conciliés.

Jésus nous enseigne que Dieu (« le Père ») ne jugera en réalité personne mais que ce jugement a été remis à Jésus (« le Fils »).

« Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 5, verset 22)

Tout d'abord, on peut relever une subtilité remarquable : Jésus ne peut être le Père car Jésus dit clairement dans ce passage que le Père Lui-Même ne juge personne tandis que tout jugement a été remis au Fils, en l'occurrence Jésus.

Ensuite, puisque Jésus fait clairement une distinction entre le « Père » qui ne juge personne et le « Fils » auquel tout jugement fut remis, ne pourrait-on pas objecter que nous sommes en présence d'une contradiction étant donné que tous les écrits de l'Ancien Testament affirment sans détour que c'est Dieu qui est le Seul Juge ?

En réalité non. Et la réponse à cette objection se trouve dans le verset lui-même (et dans d'autres). Le Père a remis tout jugement au Fils. Le fait que le Père ait remis tout jugement au Fils ne signifie pas que l'Éternel n'a plus aucun pouvoir de Jugement, cela signifie simplement qu'Il a délégué ce pouvoir à Son Messager.

Mais qu'est-ce que cela signifie et pourquoi Dieu déléguerait-il Son jugement à un homme fut-il Son élu ? L'explication tient à deux raisons.

La première raison est qu'en tant que messager, Jésus est parfaitement subordonné à la volonté de Dieu. Dans tous les aspects de sa vie et dans ses interactions avec les autres hommes, Jésus privilégiera toujours la volonté divine à sa propre volonté.

« Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 22, verset 42)

Dans tous les aspects de sa vie, Jésus est parfaitement soumis à la volonté divine et cette volonté se révèle à lui instantanément comme si elle lui étais innée.

« Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 6, verset 38 )

Ce verset contient une précision très importante et capitale pour notre démonstration. Jésus dit qu'il est « descendu du ciel » pour faire la volonté de Celui qui l'a envoyé. Or, nous savons que Jésus, en tant que simple homme, n'est absolument pas descendu du ciel, mais qu'il est né sur terre comme tous les autres êtres humains. Pourtant, Jésus dit qu'il est « descendu du ciel ». Nous étudierons et nous mettrons en lumière les différents aspects de la personnalité de Jésus dans un chapitre ultérieur.

Toujours est-il que ce verset concerne la partie céleste de la personnalité de Jésus. C'est cette partie céleste de la personnalité de Jésus qui est descendu sur terre pour faire non pas sa volonté mais la volonté de Celui qui l'a envoyé. Pour que la volonté de Celui qui l'a envoyé prédomine sur la propre volonté de la personnalité lumineuse de Jésus, cela signifie qu'il existe clairement une puissance qui lui est de loin supérieure.

La deuxième raison au fait que Dieu délègue à Jésus ce pouvoir de juger l'humanité tient au fait qu'en tant qu'homme saint, l'essence de la justice, de la miséricorde et de l'équité habite Jésus au point où ces qualités influencent en permanence toutes ses décisions et tous ses jugements vis-à-vis des hommes. Cette caractéristique est à la fois innée et inspirée par Dieu.

« Et si je juge, mon jugement est vrai, car je ne suis pas seul ; mais le Père qui m'a envoyé est avec moi. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 8, verset 16)

Dieu est avec Jésus, Il l'inspire et l'assiste dans ses interactions avec les autres hommes, à tel point que Jésus dit souvent que le Père est « en lui »...

« Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi ; croyez du moins à cause de ces oeuvres. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 11)

Cette expression « le Père est en moi » qu'utilise Jésus en a dérouté plus d'un. Elle en a même conduit certains à penser qu'elle justifierait à elle seule la divinité de Jésus. En réalité, nous sommes ici, une fois de plus, en présence d'une parabole, ou d'une métaphore par laquelle Jésus décrit avec des mots humains une réalité spirituelle et non matérielle.

« En ce jour-là, vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 20)

Cette formulation rappelle celle que nous avions précédemment étudiée où Jésus affirme que le Père et lui sont un. Jésus justifie cette unité par les oeuvres de justice qu'il accomplit et qui sont parfaitement synchronisées à la volonté de Dieu.

« Si je ne fais pas les oeuvres de mon Père, ne me croyez pas. Mais si je les fais, quand même vous ne me croyez point, croyez à ces oeuvres, afin que vous sachiez et reconnaissiez que le Père est en moi et que je suis dans le Père. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, versets 37 et 38 )

Ici, Jésus justifie sa crédibilité par le fait qu'il fait les oeuvres de Dieu et que ses agissements sont conformes à la justice de Dieu. Ce sont ces oeuvres qui sont la plus grande preuve que Jésus présente aux hommes pour les amener à croire que Dieu est la source d'inspiration de ses faits et gestes. C'est ce qui a poussé Jésus à dire qu'Il est la seule porte menant au Père.

« Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 6)

Donc en définitive, c'est par l'intermédiaire de Jésus que Dieu juge l'humanité et définit les actions qu'Il agrée de celles qu'Il abhorre.

« Comme je suis entré en jugement avec vos pères dans le désert du pays d'Égypte, ainsi j'entrerai en jugement avec vous, dit le Seigneur, l'Éternel. »
(Livre d'Ézéchiel, Chapitre 20, verset 36)

Dans cette Parole révélée par le prophète Ézéchiel, l'Éternel dit qu'Il est entré précédemment en jugement avec les pères des enfants d'Israël au désert d'Égypte. Cette Parole fait en fait allusion à l'épisode du veau d'or au cours duquel certains parmi les israélites prirent un veau d'or qu'ils avaient sculpté comme divinité, se rendant ainsi coupable d'une grave transgression. C'est en effet lorsque Moïse reçut les Tablettes de la Loi sur les hauteurs du Mont Sinaï que certains israélites, profitant de son absence, ont commis ce forfait.

« Il les reçut de leurs mains, jeta l'or dans un moule, et fit un veau en fonte. Et ils dirent : Israël ! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte. [...] L'Éternel dit à Moïse : Va, descends ; car ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte, s'est corrompu. Ils se sont promptement écartés de la voie que je leur avais prescrite ; ils se sont fait un veau en fonte, ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices, et ils ont dit : Israël ! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte. »
(Livre de l'Exode, Chapitre 32, verset 4 à 8 )

Au début, l'Éternel voulut exterminer entièrement les israélites pour s'être adonnés à l'idolâtrie, mais Moïse intercéda en leur faveur et cette intercession fut acceptée par Dieu.

« L'Éternel dit à Moïse : Je vois que ce peuple est un peuple au cou roide. Maintenant laisse-moi ; ma colère va s'enflammer contre eux, et je les consumerai ; mais je ferai de toi une grande nation. Moïse implora l'Éternel, son Dieu, et dit : Pourquoi, ô Éternel ! ta colère s'enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d'Égypte par une grande puissance et par une main forte ? Pourquoi les Égyptiens diraient-ils : C'est pour leur malheur qu'il les a fait sortir, c'est pour les tuer dans les montagnes, et pour les exterminer de dessus la terre ? Reviens de l'ardeur de ta colère, et repens-toi du mal que tu veux faire à ton peuple. Souviens-toi d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, tes serviteurs, auxquels tu as dit, en jurant par toi-même : Je multiplierai votre postérité comme les étoiles du ciel, je donnerai à vos descendants tout ce pays dont j'ai parlé, et ils le posséderont à jamais. Et l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple. »
(Livre de l'Exode, Chapitre 32, versets 9 à 14)

Pour autant, malgré la complainte que fit Moïse pour protéger son peuple de l'extermination, celui-ci fut très en colère et cette violente colère coïncida avec la punition que Dieu imposa aux israélites.

« Et, comme il approchait du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse s'enflamma ; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne. Il prit le veau qu'ils avaient fait, et le brûla au feu ; il le réduisit en poudre, répandit cette poudre à la surface de l'eau, et fit boire les enfants d'Israël. »
(Livre de l'Exode, Chapitre 32, versets 19 et 20)

En conséquence de toutes ces iniquités, l'Éternel prononça Son jugement sur les israélites : celui de l'exil forcé durant quarante ans en plus de la fin temporaire de l'assistance divine.

« Vos cadavres, à vous, tomberont dans le désert ; et vos enfants paîtront quarante années dans le désert, et porteront la peine de vos infidélités, jusqu'à ce que vos cadavres soient tous tombés dans le désert. De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays, vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque jour ; et vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma présence. »
(Livre des Nombres, Chapitre 14, versets 32 à 34)

Tel est le Jugement que l'Éternel prononça par la bouche de Moïse sur le peuple d'Israël. C'est ce jugement dont parlait le verset d'Ézéchiel dont nous parlions plus tôt.

« Comme je suis entré en jugement avec vos pères dans le désert du pays d'Égypte, ainsi j'entrerai en jugement avec vous, dit le Seigneur, l'Éternel. »
(Livre d'Ézéchiel, Chapitre 20, verset 36)

La fin de ce verset (« j'entrerai en jugement avec vous ») est en vérité une prophétie qui annonce qu'un autre grand messager, aussi grand que Moïse, apparaîtra dans le futur pour juger à nouveau la nation israélite comme Dieu l'avait fait jadis à travers Moïse.

Et c'est à travers l'apparition de Jésus et l'avis qu'il prononça sur les corrupteurs parmi les pharisiens et les scribes de son époque que l'Éternel jugea de nouveau les israélites, par l'intermédiaire cette fois de Jésus.

« Puis Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 9, verset 39)

Et l'essence même du jugement divin pour l'époque de Jésus est que les humbles et les personnes simples soient sauvées et que les superbes et les gens imbus de leur savoir soient perdues.

« En ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint Esprit, et il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 10, verset 21)

Mais aussi :

« Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 9, verset 35)

Et enfin :

« Gardez-vous des scribes, qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques ; qui recherchent les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les festins ; qui dévorent les maisons des veuves, et qui font pour l'apparence de longues prières. Ils seront jugés plus sévèrement. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 20, versets 46 et 47)

Telle fut la volonté de Dieu pour l'époque de Jésus et celui-ci n'a fait que la révéler au grand jour pour les hommes de son époque...

o Jésus avait comme pouvoir de guérir les infirmités : cela fait-il de lui Dieu ?

Le troisième grand pouvoir que Jésus avait était qu'il pouvait guérir les maladies chroniques et souvent mortelles. Certains chrétiens considèrent que cela est une des preuves de sa divinité... Effectivement, Jésus était thaumaturge et possédait le pouvoir de guérir des malades dont le sort était désespéré.

« Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 4, verset 24)

Jésus a ainsi guéri un lépreux, un paralytique, un aveugle, et d'autres malades. L'Ancien Testament avait prophétisé que le Messie aurait cette faculté de guérir les maladies des gens.

« Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé ; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 53, verset 4)

Les évangiles reprennent cette prophétie à leur compte en l'attribuant à Jésus.

« Afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, et il s'est chargé de nos maladies. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 8, verset 17)

Le pouvoir de guérir les maladies incurables est un pouvoir spirituel accordé par Dieu par le biais de l'Esprit-Saint à certains hommes. Il a ainsi été accordé à certains humains qu'ils manifestent le pouvoir de guérison que Dieu détient et qui est un de ses attributs.

« Si tu écoutes attentivement l'Éternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l'oreille à ses commandements et si tu obéis à toutes ses prescriptions, je ne te frapperai d'aucune des maladies dont j'ai frappé les Égyptiens, car je suis l'Éternel, celui qui te guérit. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 15, verset 26)

Cela fut le cas de Jésus, comme nous l'avons vu, mais ce pouvoir n'est en rien une spécificité propre au Christ... En effet, d'autres prophètes de Dieu étaient thaumaturges. Ce fut par exemple le cas du prophète Élisée qui avait aussi guéri un lépreux :

« Élisée lui fit dire par un messager : Va, et lave-toi sept fois dans le Jourdain ; ta chair deviendra saine, et tu seras pur. Naaman fut irrité, et il s'en alla, en disant : Voici, je me disais : Il sortira vers moi, il se présentera lui-même, il invoquera le nom de l'Éternel, son Dieu, il agitera sa main sur la place et guérira le lépreux. Les fleuves de Damas, l'Abana et le Parpar, ne valent-ils pas mieux que toutes les eaux d'Israël ? Ne pourrais-je pas m'y laver et devenir pur ? Et il s'en retournait et partait avec fureur. Mais ses serviteurs s'approchèrent pour lui parler, et ils dirent : Mon père, si le prophète t'eût demandé quelque chose de difficile, ne l'aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire ce qu'il t'a dit : Lave-toi, et tu seras pur ! Il descendit alors et se plongea sept fois dans le Jourdain, selon la parole de l'homme de Dieu ; et sa chair redevint comme la chair d'un jeune enfant, et il fut pur. »
(Deuxième livre des Rois, Chapitre 5, versets 10 à 14)

Le prophète Élisée a également rendu la vue à un aveugle comme Jésus l'a fait après lui :

« Le serviteur de l'homme de Dieu se leva de bon matin et sortit ; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l'homme de Dieu : Ah ! mon seigneur, comment ferons-nous ? Il répondit : Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Élisée pria, et dit : Éternel, ouvre ses yeux, pour qu'il voie. Et l'Éternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d'Élisée. »
(Deuxième livre des Rois, Chapitre 6, versets 15 à 17)

Ces miracles sont la manifestation du pouvoir de guérison émanant du Dieu Unique. Ce pouvoir était manifesté par certains de ses élus, comme Élisée ou Jésus... Comme pour le « pouvoir » de pardonner les péchés, Dieu a accordé à Jésus le « pouvoir » de guérir certaines maladies incurables...

« Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 3, verset 35)

Comme pour la faculté à pardonner les péchés, les disciples de Jésus eurent également la faculté de guérir les malades.

« Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 10, verset 1)

Le processus de « transmission » de ce pouvoir est identique à celui du pardon des péchés...

« C'est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 22, verset 29)

Et effectivement, les disciples de Jésus eurent le pouvoir de guérir les maladies et de chasser les démons, comme le fit leur maître.

« Le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s'augmentait de plus en plus ; en sorte qu'on apportait les malades dans les rues et qu'on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins couvrît quelqu'un d'eux. La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs ; et tous étaient guéris. »
(Actes des Apôtres, Chapitre 5, versets 14 à 16)

Est-ce que pour autant nous allons considérer que le prophète Élisée et les apôtres du Christ étaient Dieu ? Ils ne l'étaient pas, pas plus que Jésus.

Ce pouvoir thaumaturgique de Jésus était tel qu'il pouvait aller jusqu'à ressusciter les morts.

« Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa soeur. C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade. Les soeurs envoyèrent dire à Jésus : Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. Après avoir entendu cela, Jésus dit : Cette maladie n'est point à la mort ; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. [...] Après ces paroles, il leur dit : Lazare, notre ami, dort ; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent : Seigneur, s'il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement : Lazare est mort. [...] Beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. [...] Jésus frémissant de nouveau en lui-même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée devant. Jésus dit : Ôtez la pierre. Marthe, la soeur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là. Jésus lui dit : Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Ils ôtèrent donc la pierre. Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé. Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours ; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. Ayant dit cela, il cria d'une voix forte : Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit : Déliez-le, et laissez-le aller. Plusieurs des Juifs qui étaient venus vers Marie, et qui virent ce que fit Jésus, crurent en lui. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 11, verset 1 à 45)

Ce passage est remarquable à plus d'un titre puisqu'il nous fournit plusieurs informations importantes. La première est que Jésus a effectivement accompli un grand miracle : celui de permettre à un mort de revenir à la vie. D'après ma compréhension, Lazare est réellement revenu à la vie physique, je ne crois pas que ce passage parle d'une quelconque résurrection spirituelle ou métaphorique. En effet, le texte nous dit que le corps de Lazare « sentait déjà » ce qui indique que la décomposition du corps avait déjà commencée.

La deuxième information cruciale que nous fournit cet extrait est qu'avant de réaliser ce grand miracle, Jésus s'adresse à Dieu en le priant d'accéder à sa demande de faire revenir Lazare à la vie. Cette demande de Jésus est capitale car elle montre bien que c'est par la permission de Dieu qu'un tel miracle a pu se produire. Si Dieu ne l'avait pas permis, Jésus n'aurait jamais pu réaliser ce miracle ce qui démontre bien que Jésus, aussi élevé soit son rang est lui aussi subordonné au bon vouloir de Dieu pour accomplir tout ce qu'il a accompli.

La troisième information déterminante que nous apprend ce passage est que Jésus effectue cette prouesse dans le seul but que la foule croit que c'est Dieu qui l'a envoyé. À aucun moment, Jésus n'effectue ces miracles pour se glorifier lui-même en dehors de Dieu. Tout au plus, Jésus fait tous ces miracles pour emmener les hommes à croire qu'il est un authentique envoyé de Dieu, mais jamais pour leur faire croire qu'il est lui-même Dieu.

« Moi, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les oeuvres que le Père m'a donné d'accomplir, ces oeuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c'est le Père qui m'a envoyé. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 5, verset 36)

Enfin, la dernière remarque je voudrais faire concernant ce point est que Jésus n'est pas le seul prophète à avoir « ressuscité » un défunt. Avant lui, le prophète Élie accomplit cette prouesse. Voici le récit de cet événement tel qu'il nous est conté dans l'Ancien Testament.

« Après ces choses, le fils de la femme, maîtresse de la maison, devint malade, et sa maladie fut si violente qu'il ne resta plus en lui de respiration. Cette femme dit alors à Élie : Qu'y a-t-il entre moi et toi, homme de Dieu ? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de mon iniquité, et pour faire mourir mon fils ? Il lui répondit : Donne-moi ton fils. Et il le prit du sein de la femme, le monta dans la chambre haute où il demeurait, et le coucha sur son lit. Puis il invoqua l'Éternel, et dit : Éternel, mon Dieu, est-ce que tu affligerais, au point de faire mourir son fils, même cette veuve chez qui j'ai été reçu comme un hôte ? L'Éternel écouta la voix d'Élie, et l'âme de l'enfant revint au dedans de lui, et il fut rendu à la vie. Élie prit l'enfant, le descendit de la chambre haute dans la maison, et le donna à sa mère. Et Élie dit : Vois, ton fils est vivant. Et la femme dit à Élie : Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l'Éternel dans ta bouche est vérité. »
(Premier livre des Rois, Chapitre 17, versets 17 à 24)

Dans cet extrait,  le prophète Élie est confronté à un jeune garçon que la maladie a terrassé, au point où celui-ci ne respira plus. L'extrait n'est pas très explicite sur l'état de santé de ce jeune garçon. Certains diront qu'il a simplement perdu connaissance, d'autres qu'il est effectivement bien mort. Je pense à titre personnel que ce jeune garçon était mort et que l'intervention du prophète Élie l'a fait revenir à la vie. En effet, cet extrait nous informe que l'enfant fut « rendu à la vie » et Élie informe la maman de ce garçon qu'il est désormais « vivant ». Quoi qu'il en soit, il existe d'autres passages où des prophètes de l'Ancien Testament ressuscitent des défunts et nous les étudierons ensemble.

Dans ce passage, nous constatons que la manière de faire d'Élie est identique à celle de Jésus. Élie invoque l'Éternel et s'adresse à Lui, Celui-ci accepte sa prière et la personne est sauvée et ressuscitée. Une fois que la personne malade est ressuscitée, on constate que les témoins de la scène attestent que le prophète qui a réalisé le miracle est un authentique prophète envoyé par Dieu. Cette récurrence démontre sans doute que le prophète qui réalise ce miracle a pour objectif de démontrer aux hommes qu'il est assisté par l'esprit omnipotent de Dieu et de leur faire prendre conscience du pouvoir que détient Dieu.

Le prophète Élisée réalisa également ce miracle.

« Lorsque Élisée arriva dans la maison, voici, l'enfant était mort, couché sur son lit. Élisée entra et ferma la porte sur eux deux, et il pria l'Éternel. Il monta, et se coucha sur l'enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux, ses mains sur ses mains, et il s'étendit sur lui. Et la chair de l'enfant se réchauffa. Élisée s'éloigna, alla çà et là par la maison, puis remonta et s'étendit sur l'enfant. Et l'enfant éternua sept fois, et il ouvrit les yeux. Élisée appela Guéhazi, et dit : Appelle cette Sunamite. Guéhazi l'appela, et elle vint vers Élisée, qui dit : Prends ton fils ! Elle alla se jeter à ses pieds, et se prosterna contre terre. Et elle prit son fils, et sortit. »
(Deuxième Livre des Rois, Chapitre 4, versets 32 à 37)

On relève toujours le même mode opératoire que celui du miracle que Jésus réalisa.

o Jésus avait la faculté de maîtriser les éléments : cela fait-il de lui Dieu ?

Le quatrième grand pouvoir dont Dieu avait fait don à Jésus est celui de la maîtrise des éléments. Certains croyants en Jésus pense que cela prouverait sa divinité. Dans certaines circonstances particulières, il est vrai que Jésus avait la faculté de maîtriser les éléments. Les évangiles nous narrent une scène où Jésus manifeste ce pouvoir à ses apôtres.

« Un jour, Jésus monta dans une barque avec ses disciples. Il leur dit : Passons de l'autre côté du lac. Et ils partirent. Pendant qu'ils naviguaient, Jésus s'endormit. Un tourbillon fondit sur le lac, la barque se remplissait d'eau, et ils étaient en péril. Ils s'approchèrent et le réveillèrent, en disant : Maître, maître, nous périssons ! S'étant réveillé, il menaça le vent et les flots, qui s'apaisèrent, et le calme revint. »
(Évangile selon Luc, Chapitre 8, versets 22 à 24)

Le fait que Jésus manifesta un tel pouvoir provoqua la stupeur chez les apôtres.

« Saisis de frayeur et d'étonnement, ils se dirent les uns aux autres : Quel est donc celui-ci, qui commande même au vent et à l'eau, et à qui ils obéissent ? »
(Évangile selon Luc, Chapitre 8, verset 25)

Un autre épisode témoignant de la maîtrise de Jésus sur les éléments est présent dans les évangiles :

« Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer ; car le vent leur était contraire. À la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris ; car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit : Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur ! Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. Ils furent en eux-mêmes tout stupéfaits et remplis d’étonnement. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 6, versets 47 à 51)

Ces événements prouveraient que Jésus est Dieu selon les partisans de ce dogme, faisant une fois de plus un raccourci flagrant et erroné. Le fait de réaliser un ou plusieurs miracles, tels que ceux qui créent une distorsion sur les éléments physiques, ne prouve en rien que celui qui les réalise est une divinité.

En examinant l'histoire des prophètes dans la Bible, on constate que d'autres hommes ont précédé Jésus dans l'accomplissement de miracles leur donnant une maîtrise partielle ou totale des éléments de la nature.

L'un des prophètes qui a réalisé un tel miracle est Moïse lorsqu'il prit la fuite avec les fils d'Israël d'Égypte.

« Moïse étendit sa main sur la mer. Et l'Éternel refoula la mer par un vent d'orient, qui souffla avec impétuosité toute la nuit ; il mit la mer à sec, et les eaux se fendirent. Les enfants d'Israël entrèrent au milieu de la mer à sec, et les eaux formaient comme une muraille à leur droite et à leur gauche. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 14, versets 21 et 22)

Une fois que les israélites traversèrent la mer qui fut fendue en deux par la main de Moïse, celui-ci fit retomber les deux colonnes d'eaux sur les armées de Pharaon qui pourchassaient les enfants d'Israël.

« L'Éternel dit à Moïse : Étends ta main sur la mer ; et les eaux reviendront sur les Égyptiens, sur leurs chars et sur leurs cavaliers. Moïse étendit sa main sur la mer. Et vers le matin, la mer reprit son impétuosité, et les Égyptiens s'enfuirent à son approche ; mais l'Éternel précipita les Égyptiens au milieu de la mer. Les eaux revinrent, et couvrirent les chars, les cavaliers et toute l'armée de Pharaon, qui étaient entrés dans la mer après les enfants d'Israël ; et il n'en échappa pas un seul. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 14, versets 26 à 28)

Nos contradicteurs rétorqueront que dans ce cas de figure, c'est Dieu et non Moïse qui a opéré ce miracle, tandis que dans le cas de Jésus, c'est ce dernier qui a effectué ce miracle sans passer par une puissance supérieure. Cette objection est inexacte pour plusieurs raisons.

Premièrement, c'est bel et bien Moïse qui a effectué ce miracle. Dans ce passage de la Thora qui relate cet événement, Dieu inspire à Moïse d'« étendre sa main » et une fois que Moïse s'exécute, il sait que le miracle va se réaliser et c'est ce qu'il se passe. C'est donc Moïse qui exécute ce miracle.

Deuxièmement
, même si c'est Moïse qui réalise ce miracle, on voit que celui-ci ne fait que réaliser la volonté de Dieu. C'est Lui qui est à l'origine de la réalisation effective de ce miracle même si c'est au final Moïse qui l'exécute.

Troisièmement, il n'existe aucune différence entre le miracle de Moïse et celui que réalise Jésus. Ce que je veux dire, c'est que tout comme Moïse, les miracles qu'accomplit Jésus ne sont possibles que parce que l'Éternel lui permet tout comme Il permet à Moïse de les réaliser. C'est Jésus lui-même qui témoigne de cette réalité.

« Moi, j'ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les oeuvres que le Père m'a donné d'accomplir, ces oeuvres mêmes que je fais, témoignent de moi que c'est le Père qui m'a envoyé. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 5, verset 36)

De ce qui précède, on comprend clairement que l'intérêt de tous ces miracles est que les hommes soient témoins de la puissance de Dieu et du fait que les messagers qu'Il envoie sont assistés par Son esprit omnipotent. C'est dans cet intérêt que Dieu a permis à Moïse et à Jésus de faire tous ces miracles.

« Nul ne peut Lui être comparé pour tous les signes et les miracles que Dieu l'envoya faire au pays d'Égypte contre Pharaon, contre ses serviteurs et contre tout son pays. »
(Thora, Livre du Deutéronome, Chapitre 34, verset 11)

Et tout comme pour Moïse, c'est pour amener les hommes à craindre Dieu et les amener à la crainte révérencielle du Seigneur que Jésus fit de tels miracles.

« Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 17, verset 4)

Nos détracteurs affirment que les miracles de Jésus prouveraient sa divinité, or quand nous examinons les raisons profondes de ces faits hors du commun, nous nous rendons compte qu'a contrario les miracles de Jésus et de Moïse servaient à démontrer l'omnipotence de l'Esprit divin auxquels les miracles rendaient témoignage.

Par ailleurs, certains des prophètes mineurs (pour une étude sur la différence entre un prophète mineur et un prophète majeur, veuillez vous rendre sur ce lien : https://etoilespirituelle.forumactif.com/t6-si-mouhammad-est-le-sceau-des-prophetes-pourquoi-les-baha-is-croient-en-une-nouvelle-revelation#54) ont réalisé des miracles extraordinaires jusqu'à influencer le cycle du jour et de la nuit. Ce fut le cas de Josué, successeur de Moïse.

« Alors Josué parla à l'Éternel, le jour où l'Éternel livra les Amoréens aux enfants d'Israël, et il dit en présence d'Israël : Soleil, arrête-toi sur Gabaon, Et toi, lune, sur la vallée d'Ajalon ! Et le soleil s'arrêta, et la lune suspendit sa course, Jusqu'à ce que la nation eût tiré vengeance de ses ennemis. Cela n'est-il pas écrit dans le livre du Juste ? Le soleil s'arrêta au milieu du ciel, Et ne se hâta point de se coucher, presque tout un jour. »
(Livre de Josué, Chapitre 10, versets 12 et 13)

Par son ordre, la lune et le soleil ont cessé de se déplacer (du point de vue des hommes) durant plusieurs heures ! Des centaines, pour ne pas dire des milliers, d'hommes furent témoins de ce miracle exceptionnel ! Peut-on pour autant considérer Josué comme étant Dieu puisque celui-ci a eu une maîtrise totale sur des astres ? Évidemment que non... C'est de la même manière que nous pouvons expliquer tous les pouvoirs surnaturels qu'avait manifesté Jésus, comme la capacité de lire dans les pensées. De ce fait, l'argument selon lequel les miracles de Jésus sur les éléments prouverait sa divinité est caduc et tombe à l'eau.


Dernière édition par Rinoa Heartilly le Jeu 20 Juin - 12:01, édité 1 fois

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QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ? Empty Re: QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ?

Message par Rinoa Heartilly Sam 6 Avr - 23:14

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II - JÉSUS EST-IL LE FILS UNIQUE DE DIEU ?
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La Bible enseigne de manière claire et irréfutable que Jésus est le fils de Dieu. Mais Jésus est-il le Fils Unique de Dieu et quelle différence y a-t-il entre le fils de Dieu et le Fils Unique de Dieu ? Existe-t-il des nuances qui pourraient nous éclairer sur la compréhension de ce titre grandiose que la Bible attribue à Jésus ? Mais quelles sont les implications d'un tel statut ? C'est ce que je vous propose d'étudier ensemble dans le deuxième grand chapitre de cette étude consacrée au statut de Jésus.

Dans un premier temps, je vous propose de tenter de définir le terme de « fils de Dieu » à la lumière de la Bible. Dans un second temps, je vous propose d'explorer le concept de « Fils Unique de Dieu » pour enfin tenter de déterminer si Jésus est oui ou non le Fils Unique de Dieu.
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A) Qu'est-ce que le terme « fils de Dieu » signifie ?

o Jésus n'est pas le seul à être appelé fils de Dieu par la Bible

L'expression « fils de Dieu » est assez courante dans le texte biblique. Elle apparaît très souvent dans le Nouveau Testament, mais aussi parfois dans l'Ancien Testament.

Si cette expression est effectivement assez commune dans la Bible, elle semble désigner plusieurs types de personnages assez hétéroclites.

1) L'expression « fils de Dieu » peut désigner le prophète Israël qui symbolise l'Alliance que Dieu a conclu avec les enfants d'Israël, puisque c'est par ses douze enfants que Dieu a perpétué l'Alliance qu'il a contracté avec Isaac et Jacob.

« L'Éternel dit à Moïse : En partant pour retourner en Égypte, vois tous les prodiges que je mets en ta main : tu les feras devant Pharaon. Et moi, j'endurcirai son coeur, et il ne laissera point aller le peuple. Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. »
(Livre de l'Exode, Chapitre 4, versets 22 et 23)

Il est intéressant que Dieu emploie ici l'expression « mon premier-né ». Nous y reviendrons par la suite.

2) L'expression « fils de Dieu » s'applique également au Roi David.

« Va dire à mon serviteur David : Ainsi parle l'Éternel : Est-ce toi qui me bâtirais une maison pour que j'en fasse ma demeure ? Mais je n'ai point habité dans une maison depuis le jour où j'ai fait monter les enfants d'Israël hors d'Égypte jusqu'à ce jour ; j'ai voyagé sous une tente et dans un tabernacle. Partout où j'ai marché avec tous les enfants d'Israël, ai-je dit un mot à quelqu'une des tribus d'Israël à qui j'avais ordonné de paître mon peuple d'Israël, ai-je dit : Pourquoi ne me bâtissez-vous pas une maison de cèdre ? Maintenant tu diras à mon serviteur David : Ainsi parle l'Éternel des armées : Je t'ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour que tu fusses chef sur mon peuple, sur Israël ; j'ai été avec toi partout où tu as marché, j'ai exterminé tous tes ennemis devant toi, et j'ai rendu ton nom grand comme le nom des grands qui sont sur la terre ; j'ai donné une demeure à mon peuple, à Israël, et je l'ai planté pour qu'il y soit fixé et ne soit plus agité, pour que les méchants ne l'oppriment plus comme auparavant et comme à l'époque où j'avais établi des juges sur mon peuple d'Israël. Je t'ai accordé du repos en te délivrant de tous tes ennemis. Et l'Éternel t'annonce qu'il te créera une maison. Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j'élèverai ta postérité après toi, celui qui sera sorti de tes entrailles, et j'affermirai son règne. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom, et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume. Je serai pour lui un père, et il sera pour moi un fils. S'il fait le mal, je le châtierai avec la verge des hommes et avec les coups des enfants des hommes. »
(Deuxième Livre de Samuel, Chapitre 17, versets 5 à 14)

Ce passage est également intéressant pour la suite de notre étude. En plus de désigner David comme étant le « fils de Dieu », Dieu parle comme s'il pouvait habiter une maison construite de la main d'un homme. Je développerai cette idée ultérieurement.

3) Dans l'Ancien Testament, l'expression « fils de Dieu » s'applique également à Salomon.

« Mais la parole de l'Éternel m'a été ainsi adressée : Tu as versé beaucoup de sang, et tu as fait de grandes guerres ; tu ne bâtiras pas une maison à mon nom, car tu as versé devant moi beaucoup de sang sur la terre. Voici, il te naîtra un fils, qui sera un homme de repos, et à qui je donnerai du repos en le délivrant de tous ses ennemis d'alentour ; car Salomon sera son nom, et je ferai venir sur Israël la paix et la tranquillité pendant sa vie. Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom. Il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père ; et j'affermirai pour toujours le trône de son royaume en Israël. »
(Premier Livre des Chroniques, Chapitre 22, versets 8 à 10)

4) Le terme « fils de Dieu » peut également désigner les anges.

« Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Éternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux se présenter devant l'Éternel. »
(Livre de Job, Chapitre 2, verset 1)

5) La Bible appelle « fils de Dieu » également tous les hommes qui font la volonté de Dieu.

« Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. »
(Épître de Paul aux Romains, Chapitre 8, versets 11 à 14)

Ce passage contient une mention intéressante pour notre sujet puisqu'il cite l'« Esprit de Celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts » qui donnera également vie à tous les justes qui font la volonté de Dieu.

o Celui qui est à l'image spirituelle de Dieu peut être considéré comme étant fils de Dieu

J'aimerais apporter une précision supplémentaire qui nous permettra de mieux appréhender ce concept de « fils de Dieu ». La Bible nous enseigne que l'homme a été créé à l'image de Dieu.

« Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »
(Thora, Livre de la Genèse, Chapitre 1, verset 26)

Cette « ressemblance » n'est pas d'ordre physique mais spirituelle.

« Et Moïse dit: Il en sera ainsi, afin que tu saches que nul n'est semblable à l'Éternel, notre Dieu. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 8, verset 10)

Les prophètes excluent donc toute ressemblance physique entre Dieu et quelconque élément physique ou matériel.

« Toutes les nations sont devant lui comme un rien, Elles ne sont pour lui que néant et vanité. A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle image ferez-vous son égale ? »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 40, versets 17 et 18 )

Et bien que la Bible admette que l'homme fut créé à l'image spirituelle de Dieu, elle exclut que celui-ci puisse égaler le degré de sainteté du Créateur.

« Nul n'est saint comme l'Éternel; Il n'y a point d'autre Dieu que toi; Il n'y a point de rocher comme notre Dieu. »
(Premier Livre de Samuel, Chapitre 2, verset 2)

Et à ce titre, tous les hommes qui incarneront les qualités spirituelles de Dieu deviendront en quelque sorte à Son image et ce sont ces hommes-là que la Bible nomme « fils de Dieu ».

« Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu'il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. »
(Premier Épître de Pierre, Chapitre 1, versets 15 et 16)

En définitive, c'est en suivant les commandements de Dieu dans sa vie et dans sa conduite quotidienne que les hommes parviendront à être saints et donc à l'image de Dieu. C'est ainsi qu'ils deviendront les fils spirituels de Dieu.

o Jésus est le fils de Dieu par excellence

En tant qu'homme parfait sur le plan spirituel, Jésus est donc parfaitement à l'image de la volonté et de la sainteté de Dieu.

« Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. »
(Premier Épître aux Colossiens, Chapitre 1, verset 15)

Sa sainteté est telle qu'aucun homme « banal » ne peut espérer l'atteindre. C'est pour cela que Jésus a employé l'expression « celui qui m'a vu a vu le Père », c'est-à-dire celui qui a vu les qualités et la lumière qui émane de lui a vu la manifestation des qualités divines telles que la création peut les percevoir.

« Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 9)

Philippe demanda à Jésus à ce qu'il fasse apparaître physiquement le Père. Jésus lui répondit que c'est uniquement en le « voyant » qu'il lui était possible de voir le Père, c'est-à-dire que c'est en observant les qualités émanant de Jésus qu'il pourrait aboutir à l'objet de sa demande. Cette réponse de Jésus est astucieuse dans la mesure où elle écarte la possibilité de toute observation physique de Dieu, tout en affirmant la manifestation spirituelle de l'Être Divin grâce à l'effusion de Son esprit dans la personne de Ses messagers. Pour autant, Jésus « relativise » cette effusion en réaffirmant que Dieu est plus grand que sa propre personne, ce qui signifie que Dieu dans Son essence est incommensurablement plus glorieux et saint que les qualités émanant de Lui qui sont intelligibles pour la création.

« Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 28 )


B) Est-ce que Jésus est la seule personne désignée comme « Fils Unique de Dieu » par la Bible ?

Comme nous l'avons vu brièvement précédemment, la Bible aborde le concept de « Fils Unique de Dieu ». La plupart des chrétiens considèrent que Jésus est le Fils Unique de Dieu et que nul autre que lui ne peut prétendre à un tel titre. Qu'en est-il en réalité ? C'est ce que je vous propose d'étudier et d'approfondir dans la deuxième partie de ce chapitre.

o L'expression « Fils Unique de Dieu » ne désigne pas que Jésus dans la Bible

Le concept de « Fils Unique de Dieu » est moins courant dans la Bible que celui de « fils de Dieu ». Et en examinant les passages où cette expression est mentionnée, on se rend vite compte que certes, elle est employée pour désigner Jésus, mais pas seulement lui.

« Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 4, verset 22)

Bien que le verset ne mentionne pas explicitement le terme de « Fils Unique », il affirme qu'Israël est le fils de Dieu et qu'il est le premier-né de Dieu, ce qui revient à dire qu'il est Son Fils Unique étant donné que le premier-né est forcément unique à un moment donné.

D'ailleurs, dans le judaïsme, le « premier-né » tient une place particulière aux yeux de Dieu et plusieurs Lois de la Thora lui sont consacrées.

« Tout premier-né m'appartient, même tout mâle premier-né dans les troupeaux de gros et de menu bétail. »
(Thora, Livre de l'Exode, Chapitre 34, verset 19)

Ou bien :

« Le premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. »
(Thora, Livre du Deutéronome, Chapitre 25, verset 6)

Ces Lois qui mettent en lumière le « premier-né » de chaque famille israélite est à mon sens un hommage et un clin d'oeil à ce statut de « Fils Unique » de Dieu. Par ailleurs, il existe une autre grande allusion au terme de « Fils Unique » dans les écrits de l'Ancien Testament.

« Dieu dit : Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac ; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 22, verset 2)

Il faut savoir qu'Isaac ne peut être le fils unique d'Abraham étant donné qu'Isaac est son fils cadet, Ismaël étant le fils aîné.

Ismaël étant le fils aîné d'Abraham et Isaac le fils cadet, ce dernier ne peut en aucun cas être le fils unique du prophète Abraham. Pourtant, Dieu désigne Isaac comme le fils unique d'Abraham. Certains personnes - notamment au sein de la communauté musulmane - y voient la preuve d'une falsification de la Bible. En réalité, il n'en est rien, je vous invite à lire mon étude qui démontre que la parole de Dieu dans la Bible n'est pas falsifiée : https://etoilespirituelle.forumactif.com/t2-la-parole-divine-contenue-dans-la-bible-est-elle-falsifiee.

À mon sens, au contraire, ce verset démontre que la parole de Dieu est parfaitement cohérente et que si on s'y penche un peu elle dévoile une clé de compréhension importante pour appréhender dans sa globalité le concept de « Fils Unique ». Après avoir effectué des recherches minutieuses, je vous propose trois interprétations distinctes mais complémentaires à la notion de « Fils Unique de Dieu ».


C) « Fils Unique de Dieu » : symbole de l'Alliance entre Dieu et l'humanité

Mes recherches m'ont fait découvrir que la Bible désigne par le terme de « Fils Unique de Dieu » l'entité ou la personne qui incarne ou symbolise l'alliance que Dieu a faite avec les hommes en général ou certains peuples en particulier.. Il faut savoir que Dieu S'est engagé à une alliance avec l'humanité pour l'accompagner dans son évolution spirituelle et sociale. La Bible mentionne cette Alliance dans ses écrits. Après quelques recherches, j'ai pu déterminer qu'il existait deux types d'alliance entre Dieu et les hommes.

o L'Alliance majeure de Dieu avec l'humanité

La première alliance que Dieu a contracté est avec l'humanité entière. C'est ce que j'appellerai la « grande alliance de Dieu ». Cette grande alliance a été scellée avec Noé et sa descendance, incluant donc toute l'humanité.

« Et Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l'alliance que j'établis entre moi et toute chair qui est sur la terre. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 9, verset 17)

Le verset est clair puisqu'il mentionne l'alliance que Dieu a établi avec toute chair sur terre, indépendamment de sa tribu ou nation. C'est donc la grande alliance universelle de Dieu. Cette alliance est éternelle et ne prendra jamais fin.

« Et Dieu dit : C'est ici le signe de l'alliance que j'établis entre moi et vous, et tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour les générations à toujours. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 9, verset 12)

o L'Alliance mineure de Dieu avec l'humanité

La deuxième alliance que Dieu a contracté avec le genre humain est une alliance de moins grande envergure, qui est spécifique à un peuple donné dans un temps donné. C'est ce que j'appellerai la « petite alliance de Dieu ». Cette alliance a la particularité d'évoluer dans le temps et d'éventuellement changer de peuple au gré des circonstances. L'alliance de ce genre la plus connue est celle que Dieu a contracté avec les enfants d'Israël.

« Dieu dit : Certainement Sara, ta femme, t'enfantera un fils ; et tu l'appelleras du nom d'Isaac. J'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 17, verset 19)

Le peuple avec qui Dieu a contracté cette alliance a la lourde responsabilité d'être un phare pour l'humanité et d'être en quelque sorte le peuple « locomotive » qui permettra de tirer le genre humain vers le haut.

« Abraham deviendra certainement une nation grande et puissante, et en lui seront bénies toutes les nations de la terre. Car je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Éternel, en pratiquant la droiture et la justice, et qu'ainsi l'Éternel accomplisse en faveur d'Abraham les promesses qu'il lui a faites... »
(Livre de la Genèse, Chapitre 18, versets 18 et 19)

Mes recherches au sein de la Bible me donnent de bonnes raisons d'affirmer que le terme « Fils Unique de Dieu » désigne la personne ou l'entité qui symbolise l'alliance mineure que Dieu a établi avec un peuple ou une nation donnée.

C'est ainsi que Dieu a désigné Israël comme étant Son Fils Unique, comme nous l'avons vu précédemment.

« Tu diras à Pharaon : Ainsi parle l'Éternel : Israël est mon fils, mon premier-né. »
(Livre de l'Exode, Chapitre 4, verset 22)

C'est également dans ce sens que Dieu a désigné Isaac comme étant le fils unique d'Abraham bien qu'Isaac soit le frère cadet d'Ismaël qui est l'aîné de la fratrie. Cette Alliance de Dieu s'est perpétuée, dans un premier temps, dans la descendance d'Isaac et de Jacob - appelé aussi Israël - à travers des grandes figures de l'Ancien Testament tels que David, Salomon et tous les grands prophètes du judaïsme. C'est cette Alliance continue, d'époque en époque, qui symbolise la relation unique entre Dieu et le peuple qu'Il S'est choisi et c'est celui qui est chargé par Dieu de mener à bien cette alliance qui est appelé par la Bible le « Fils Unique » ou « Premier-Né » de Dieu.

o Les caractéristiques de la nouvelle alliance apportée par Jésus

Quand Jésus fut envoyé par Dieu, l'alliance prit une nouvelle forme sur au moins trois points. Premièrement, la volonté de Dieu fut que les hommes se concentrent davantage sur le spirituel que sur le temporel. Jadis, le judaïsme mettait davantage l'accent sur le strict respect des six cent treize Lois de la Thora. Dorénavant, avec l'arrivée de Jésus, l'accent est davantage mis sur le versant spirituel de la Foi avec les nouveaux enseignements que sa révélation apporte.

« Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 17)

Cette phrase a suscité bien des incompréhensions. Certaines personnes s'en sont servies pour rabaisser le rang de Moïse qui serait totalement occulté par la venue du Christ. C'est une erreur dont l'Évangile est innocent et il rappelle constamment l'importance de la Loi mosaïque.

« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 5, verset 17)

Ou bien :

« Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. »
(Épître aux Galates, Chapitre 3, versets 24 et 25)

C'est ainsi que l'Évangile explique très clairement que l'Alliance constitue un processus progressif amenant les hommes à la plénitude de la vérité. Et il s'avère évident que le Christ fut envoyé pour enseigner aux hommes la primauté de l'esprit sur la matière et du spirituel sur le temporel.

« C'est l'esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 6, verset 63)

Il s'agit d'une grande évolution dans le processus de l'éducation de l'humanité et Dieu a voulu que Jésus joue un rôle capital sur cet aspect. Mais, l'Évangile n'affirme pas que la Foi n'est apparu que depuis Jésus, bien au contraire.

« C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, [...] C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton. C'est par la foi que Joseph mourant fit mention de la sortie des fils d'Israël, et qu'il donna des ordres au sujet de ses os. C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, fut caché pendant trois mois par ses parents, parce qu'ils virent que l'enfant était beau, et qu'ils ne craignirent pas l'ordre du roi. »
(Épître aux Hébreux, Chapitre 11, versets 17 à 23)

Deuxièmement, dans cette nouvelle alliance que Jésus a incarné, les hommes ne sont plus soumis aux Lois de la Thora mais sont tenus de suivre les aménagements de cette Loi que Jésus fit, insistant davantage sur leur aspect spirituel. Il fut progressivement demandé aux hommes de se conformer aux nouveaux enseignements divins que l'Évangile apporta, supplantant progressivement l'observation scrupuleuse de toutes les Lois judaïques, sans jamais en renier l'esprit. C'est ce que formule Paul dans le passage suivant.

« La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. »
(Épître aux Galates, Chapitre 3, verset 25)

La « foi » dont il est question ici est l'Évangile du Christ dont les aménagements et les commandements sont désormais prioritaires sur toutes les Lois anciennes du judaïsme que Paul appelle « pédagogue ».

Troisièmement, dans cette nouvelle alliance que la révélation du Christ révèle, la volonté de Dieu est d'universaliser son message et de le rendre accessible à toutes les nations et à tous les hommes de bonne volonté, pourvu qu'ils croient en Dieu et en Son envoyé : Jésus.

« Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 13, verset 10)

La « bonne nouvelle » dont il est question est l'Évangile du Christ, c'est-à-dire le nouveau message divin contenant les germes permettant à l'humanité de développer sa spiritualité. Cette « bonne nouvelle », bien qu'elle soit adressée de prime abord au peuple juif, ne lui est plus exclusivement réservée.

« Ou bien Dieu est-il seulement le Dieu des Juifs ? Ne l'est-il pas aussi des païens ? Oui, il l'est aussi des païens. »
(Épître aux Romains, Chapitre 3, verset 29)

Cette nouvelle alliance où Jésus devient « Fils Unique » de Dieu, c'est-à-dire le centre et la personnification même de cette alliance, était destinée à s'universaliser. Ce sont les écrits de l'Ancien Testament qui l'avaient prophétisé.

« Il dit : C'est peu que tu sois mon serviteur Pour relever les tribus de Jacob Et pour ramener les restes d'Israël : Je t'établis pour être la lumière des nations, Pour porter mon salut jusqu'aux extrémités de la terre. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 49, verset 6)

o L'Alliance de Dieu avec Jésus n'est pas l'ultime alliance

Pour autant, il ne faut pas penser que l'étape qu'a apporté la venue de Jésus soit définitive. C'est l'évolution de l'humanité depuis la disparition de Moïse qui a justifié le fait que de nouveaux enseignements soient délivrés par le Christ. Mais cette évolution se poursuivra et s'est effectivement poursuivi depuis la disparition du Christ qui justifiera à son tour la nécessité de nouveaux enseignements et d'une nouvelle approche pour accompagner les hommes.

« J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 16, versets 12 à 14)

Le « Fils Unique » est donc l'entité ou la personne qui incarne ou centralise l'Alliance de Dieu avec les hommes à l'instant T. Passons maintenant à la deuxième interprétation que je fais à la notion de « Fils Unique » de Dieu.
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D) « Fils Unique de Dieu » : symbole de l'Esprit-Saint, médiateur entre Dieu et les hommes

o L'expression « Fils Unique de Dieu » désigne l'Esprit-Saint manifesté

Dans la Bible, l'appellation « Fils Unique de Dieu » désigne également l'Esprit-Saint nommé « Verbe de Dieu » ou « Parole de Dieu » selon les traductions.

« Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 14)

L'Évangile selon Jean recèle de nombreux détails sur l'Esprit-Saint dans ses versets. Dans ceux-ci, l'Esprit-Saint est comparé à la lumière du monde.

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, versets 1 à 4)

Pour la partie du verset qui dit que « la Parole était Dieu », je vous invite à relire les explications que j'ai apporté dans le premier chapitre.
L'Évangile décrit ce Verbe comme étant prééminent sur le reste de la création puisque « toutes choses ont été faites par lui ». Il décrit aussi le Verbe de Dieu comme étant la « lumière » et la « vie » des hommes.

À ce titre, le Verbe de Dieu est le « premier-né » de la Création étant donné qu'il fut la première « entité » et que toute création lui succède.

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 1, versets 1 à 3)

Avant que les hommes ne fussent créé, l'Esprit de Dieu existait déjà et la lumière fut créé immédiatement. C'est pour cette raison que le Verbe de Dieu, ou Esprit de Dieu, ou Esprit-Saint est le premier-né de la création, le Fils Unique de Dieu.

« Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 14)

o La fonction de l'Esprit-Saint est de révéler Dieu à l'humanité

Comme nous l'avons vu plus tôt, c'est l'Esprit de Dieu qui révèle à la Création l'existence et les caractéristiques du Dieu Unique. De cette façon, Dieu peut être connu par Sa création et c'est par ce moyen qu'Il lui révèle comment être parfaitement à Son image.

« Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. »
(Épître aux Colossiens, Chapitre 1, verset 15)

Cependant, cette révélation est de nature spirituelle et non matérielle, comme nous l'avons également vu ensemble précédemment. Chaque grand messager est fortifié et renforcé par cet Esprit de Dieu qui se manifeste à lui de sorte qu'il rende témoignage à cette Lumière et la montre aux hommes pour les enjoindre à être à son image.

« Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement ; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Éternel t'accompagnera. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 58, verset 8 )

o L'Esprit-Saint est descendu sur Jésus et l'a assisté pour mener à bien sa mission

Bien évidemment, Jésus fut personnellement assisté par cet Esprit Divin au cours de sa mission et celui-ci l'a aidé à la mener à bien.

« Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 3, verset 16)

C'est au moment où il fut baptisé par Jean que Jésus fut oint par l'Esprit de Dieu, incarnant spirituellement toutes les perfections de l'Esprit, et devenant de fait le seul homme à être parfaitement à l'image spirituelle de Dieu. C'est à ce moment précis que Jésus devint le Messie d'Israël et la Lumière du monde.

o Jésus n'était pas le seul prophète à être assisté par l'Esprit-Saint

Mais ce fait extraordinaire n'est pas propre au ministère de Jésus. D'autres hommes avant lui furent également oint par l'Esprit-Saint afin de mener à bien une mission d'ordre divine.

Le prophète Joseph fut également assisté et imprégné par l'Esprit de Dieu.

« Et Pharaon dit à ses serviteurs : Trouverions-nous un homme comme celui-ci, ayant en lui l'esprit de Dieu ? Et Pharaon dit à Joseph : Puisque Dieu t'a fait connaître toutes ces choses, il n'y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi. Je t'établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m'élèvera au-dessus de toi. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 41, versets 38 à 40)

Le messager de Dieu, Moïse, eut en lui l'Esprit de Dieu.

« L'Éternel dit à Moïse : Assemble auprès de moi soixante-dix hommes des anciens d'Israël, de ceux que tu connais comme anciens du peuple et ayant autorité sur lui ; amène-les à la tente d'assignation, et qu'ils s'y présentent avec toi. Je descendrai, et là je te parlerai ; je prendrai de l'esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu'ils portent avec toi la charge du peuple, et que tu ne la portes pas à toi seul. » (Livre des Nombres, Chapitre 11, versets 16 et 17)

De nombreux autres prophètes de Dieu comme David, Josué, Job, Michée et bien d'autres furent assistés par l'Esprit de Dieu. Je ne souhaite pas les citer uns à uns pour ne pas alourdir cet exposé.

Sitôt habité par l'Esprit divin, l'homme est capable de prophétiser et de délivrer des informations qu'il n'est pas censé connaître, tant sur le futur que sur le présent ou la réalité du monde invisible.

« L'esprit de l'Éternel te saisira, tu prophétiseras avec eux, et tu seras changé en un autre homme. » (Premier Livre de Samuel, Chapitre 10, verset 6)

o L'ampleur de la mission du Christ nécessitait une effusion inédite jusqu'alors de l'Esprit-Saint

Seule l'ampleur de la portée de la révélation diffère entre tous ces prophètes. Certains ont une mission précise et mineure, d'autres ont vocation à délivrer un message de plus grande ampleur et à de nombreuses nations. Certains sont chargés de révéler un Livre, d'autres non. En fonction de la nature de la mission que Dieu prédestine à Ses prophètes, l'assistance spirituelle par l'Esprit-Saint qu'Il leur envoie est plus ou moins grande et importante.

« Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, Avant que le jour de l'Éternel arrive, Ce jour grand et redoutable. »
(Livre de Malachie, Chapitre 4, verset 5)

Le Messager qui accompagne ce « Grand Jour Redoutable » voit descendre sur lui une plus grande effusion de l'Esprit car l'ampleur et la nature de sa mission le nécessitent.

« Moi, l'Éternel, je t'ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t'établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 42, verset 6)

Il est évident que pour que Jésus accomplisse sa mission, qui est une mission d'une portée extraordinaire et inouïe, il fallait que l'Esprit-Saint lui apporte une assistance très importante afin que la prophétie sur sa venue soit pleinement accomplie. Mais il est nécessaire, malgré tout, rester conscient que cet Esprit est le véritable « Fils Unique » de Dieu et que tout homme à qui cet Esprit se révèle devient à ce moment précis le « Fils Unique de Dieu », c'est-à-dire l'homme qui est assisté par l'Esprit Divin et en qui s'incarne toutes les qualités divines dans leur plénitude.


Dernière édition par Rinoa Heartilly le Lun 6 Avr - 15:47, édité 1 fois

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QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ? Empty Re: QUELLE EST LA VÉRITABLE NATURE DE JÉSUS ?

Message par Rinoa Heartilly Lun 19 Aoû - 12:52

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III - QUEL EST LE STATUT DE JÉSUS ?


Dans cet ultime chapitre, je vous propose de faire la synthèse des différentes qualités que possédait Jésus afin de vous exposer ma vision sur le statut de cet homme hors du commun. Je m'efforcerai de clairement prendre position sur ce que je crois sincèrement être la vérité.

o Jésus n'est pas Dieu

Non, Jésus n'est pas Dieu. À de multiples reprises, Jésus a nié être l'Unique Divinité.

« Vous avez entendu que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais au Père ; car le Père est plus grand que moi. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 28 )

Pour autant, Jésus a une relation particulière avec Dieu, une relation que je qualifierai de « fusionnelle ». C'est ce qui a poussé Jésus a évoquer son unité avec Dieu.

« Moi et le Père nous sommes un. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 10, verset 30)

Mais cette étude a démontré que cette relation si particulière a un  caractère purement spirituel. En fait, Jésus est un « temple humain » au sein duquel duquel convergent les attributs divins et la volonté divine.

« Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 1, verset 18 )

Ces attributs se révèlent en lui par l'intermédiaire de l'Esprit-Saint et le rôle de Jésus est de les manifester aux hommes pour les amener à se sanctifier.

« Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 15, verset 8 )

Et si certaines prophéties de l'Ancien Testament semblent le désigner sous l'appellation de « Dieu »...

« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule ; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 9, verset 6)

... Comme nous l'avons vu plus tôt dans cette étude, cela ne fait pas de Jésus le Dieu Unique. En effet, les écrits saints peuvent désigner par le terme « Dieu » certains hommes proches de Dieu. Bien que ces hommes, qui sont généralement des prophètes, aient des qualités spirituelles qui les rendent proches de Dieu, ils ne sont pas pour autant le Dieu Unique. Jésus a d'ailleurs nié être Dieu à de nombreuses reprises.

« Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut, et se jetant à genoux devant lui : Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? Jésus lui dit : Pourquoi m'appelles-tu bon ? Il n'y a de bon que Dieu seul. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 10, versets 17 et 18 )

Pour autant, comme nous l'avons vu ensemble, ce n'est pas parce que Jésus n'est pas Dieu qu'il n'a aucune relation avec Dieu. Bien au contraire, Jésus connaît parfaitement Dieu, dans les limites de la compréhension accessible à un homme, et il est chargé de manifester et de retranscrire ses qualités grâce à l'assistance de l'Esprit de Dieu. C'est pour cette raison que quiconque a vu et observé la sagesse et les qualités de Jésus a en réalité vu et observé la sagesse et les qualités du Dieu Unique.

« Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m'as pas connu, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? »
(Évangile selon Jean, Chapitre 14, verset 9)

Cette révélation de Dieu à la création est intelligible et accessible aux hommes. Cependant, les écrits saints excluent catégoriquement toute relation physique entre Dieu et Jésus ainsi que toute idée d'incarnation. Dieu ne s'incarne pas en un homme, mais Il Se manifeste à l'humanité et cette manifestation fut de très grande intensité quand Jésus fut envoyé par la Providence.

« Tu es le Dieu qui fait des prodiges ; Tu as manifesté parmi les peuples ta puissance. »
(Livre des Psaumes, Chapitre 77, verset 14)

Cette manifestation est exécutée par chaque prophète de manière si parfaite que les écrits saints considèrent que par elle Dieu devient apparent sur terre et que les agissements de ce prophète sont en réalité les actes de Dieu.

« Ainsi parle l'Éternel : Je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l'Éternel des armées montagne sainte. »
(Livre de Zacharie, Chapitre 8, verset 3)

Ou bien :

« L'Éternel s'avance comme un héros, Il excite son ardeur comme un homme de guerre ; Il élève la voix, il jette des cris, Il manifeste sa force contre ses ennemis. »
(Livre d'Ésaïe, Chapitre 42, verset 13)

Il est évident que Dieu n'est pas un homme qui élève la voix, jette des cris excite son ardeur, toutes ces caractéristiques sont des attributs humains que l'Unique Divinité transcende totalement. Ces versets sont autant de métaphores qui décrivent de manière poétique et imagée le triomphe prochain de la volonté de Dieu. Ce triomphe se manifestera par les actes valeureux de Son élu dont les actes seront parfaitement calqués sur la volonté divine et donc parfaitement synchronisés à celle-ci.

Nous l'avons vu, le titre de « Fils Unique de Dieu » n'est pas la propriété exclusive de Jésus. Le terme de « Fils Unique » peut désigner l'entité qui centralise l'Alliance de Dieu avec les hommes dans un temps donné et il peut aussi désigner un grand prophète qui reçoit une assistance particulière de l'Esprit-Saint. Cet Esprit est le « Premier-Né » de la création. L'existence de cet Esprit précède toute création et toute mention.

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »
(Livre de la Genèse, Chapitre 1, versets 1 à 3)

C'est en cet Esprit que se concentrent tous les attributs de Dieu révélés et manifestés à la création.

« Il est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. »
(Épître aux Colossiens, Chapitre 1, verset 15)

Cette révélation se fait à un homme choisi par Dieu par l'intermédiaire de cet Esprit et Jésus fut un de ces hommes. Au moment de son ministère, Jésus était totalement uni à cet Esprit à tel point qu'il pouvait s'identifier à lui. C'est ainsi qu'il justifie son autorité spirituelle et sa suprématie sur toute la création.

« Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 8, verset 58)

o L'Esprit de Dieu est l'identité spirituelle du Christ

Par cette phrase, Jésus voulait dire qu'il était l'Esprit de Dieu qui incarne toutes les qualités divines, et que son existence est éternelle et a précédé la création d'Abraham et de tous les prophètes, y compris la sienne ! Mais, il ne faut jamais oublier que cet Esprit est un Don que Dieu fait à Jésus pour lui permettre de mener à bien sa mission.

« Dès que Jésus eut été baptisé, il sortit de l'eau. Et voici, les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 3, versets 16 et 17)

C'est à ce moment précis, où la colombe symbolisant l'Esprit-Saint descend sur Jésus, que celui-ci fut oint par Dieu en tant que « Fils Unique » et qu'il put pleinement s'approprier tous les pouvoirs spirituels émanant de cet Esprit ! Les prophéties le mentionnent bien en disant qu'il deviendra le premier-né, ce qui sous-entend qu'il ne l'a pas toujours été !

« Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la terre. »
(Livre des Psaumes, Chapitre 89, verset 27)

C'est donc au moment où Dieu envoie de Son Esprit sur Jésus que celui-ci devint le « Fils Unique », « Celui qui est avant qu'Abraham fut », l' « image du Dieu invisible » chargé de révéler Dieu aux hommes. Ce Don de l'esprit était donc une nécessité absolue pour que Jésus parvienne à accomplir la mission qui lui était destinée. Ce que j'essaie d'expliquer, c'est que l'Esprit Divin fait partie intégrante de la personnalité prophétique de la figure christique mais que cet Esprit n'est pas propre à Jésus. Il est un Don de Dieu dont d'autres grands hommes ont bénéficié, comme nous l'avons vu. Est-ce qu'avant que la « colombe » symbolisant l'Esprit ne descende sur Jésus, celui-ci bénéficiait-il de tous les pouvoirs que l'Esprit Divin accorde à un prophète ? Je ne le pense pas, mais si tel était le cas, cela signifierait à mon sens que Jésus était d'une manière ou d'une autre nécessairement en contact avec cet Esprit-Saint que l'évangéliste Jean appelle le « Verbe de Dieu ».

o Jésus est un grand messager de Dieu

Jésus est bien évidemment un messager de Dieu et un authentique prophète puisqu'il reçoit des messages de Dieu qu'il transmet aux hommes.

« Je ne puis rien faire de moi-même : selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 5, verset 30)

o Il est le Messie, roi de la maison d'Israël

Jésus fut également et indiscutablement le Messie promis par l'Ancien Testament. D'ailleurs, le terme « Christ » qui est habituellement apposé à son nom est issu du terme hébraïque « Machiah » qui signifie le « Messie ». Il revendique d'ailleurs à plusieurs reprises ce titre.

« Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit : Père, l'heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 17, versets 1 à 3)

Ce titre de Messie lui accorde la royauté sur la maison des israélites et même sur le monde entier.

« Jésus comparut devant le gouverneur. Le gouverneur l'interrogea, en ces termes : Es-tu le roi des Juifs ? Jésus lui répondit : Tu le dis. »
(Évangile selon Matthieu, Chapitre 27, verset 11)

Pour autant, bien que Dieu lui ait accordé une autorité transcendante et que les prophéties sur la venue du Messie semblent faire de lui un roi dont le règle sera comparable au pompe de la royauté de David en Israël...

« Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je susciterai à David un germe juste ; Il régnera en roi et prospérera, Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays. »
(Livre de Jérémie, Chapitre 23, verset 5)

... Celui-ci a rejeté en bloc tout le faste d'une royauté terrestre, menant une vie ascète et simple, et préférant se concentrer sur le royaume spirituel.

« Mon royaume n'est pas de ce monde, répondit Jésus. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n'est point d'ici-bas. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 18, verset 36)

Toute sa vie durant, Jésus n'a cessé de se préoccuper du sort de son peuple. Il était à leur service, à leur écoute et a adopté à leur égard une attitude d'extrême humilité.

« Ensuite il versa de l'eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples, et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. »
(Évangile selon Jean, Chapitre 13, verset 5)

Il avait une attention particulière vis-à-vis des gens modestes et des pécheurs dont il recherchait toujours la compagnie pour les prêcher et partager un moment avec eux.

« Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains et de gens de mauvaise vie se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples ; car ils étaient nombreux, et l'avaient suivi. Les scribes et les pharisiens, le voyant manger avec les publicains et les gens de mauvaise vie, dirent à ses disciples : Pourquoi mange-t-il et boit-il avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Ce que Jésus ayant entendu, il leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
(Évangile selon Marc, Chapitre 2, versets 15 à 17)

Par sa vie, Jésus a tenu à montrer qu'on pouvait être proche de Dieu et de la vérité tout en étant proche des hommes et de leurs problèmes.

Fin.

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